Bassabi Kagbara, le Président du Parti Démocratique Panafricain (PDP, opposition) a tourné dos au Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015), acte qualifié d’un « coup qui peut arriver dans une lutte » par Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, actuelle présidente dudit regroupement.
Le président du PDP n’aurait pas aimé les querelles de clocher entre des responsables de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et ceux du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR). Il aurait surtout désapprouvé l’agression dont a été victime le président du CAR Me Dodji Apévon.
Pour M.Kagbara, sa présence au sein du CAP 2015 pourrait lui coûter cash : « nous courons le risque de perdre nos militants, mais aussi d’ouvrir une longue crise identitaire au sein de notre formation », avait-t-il souligné.
« C’est un événement auquel nous nous sommes préparés. Ce sont des coups qui peuvent arriver dans une lutte, et nous savons d’où ça vient », a souligné Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson lors d’une conférence de presse animée ce mardi par des responsables du CAP 2015.
« C’est quelque chose qui n’ébranle pas notre détermination. Nous restons sereins au sein du CAP 2015, dans la mesure où nous savons que notre ami Kagbara est soumis à des pressions énormes. Nous sommes aussi rassurés que sa base nous manifeste depuis l’annonce de cette décision, un soutien indéfectible. Nous n’arrêtons pas de recevoir des coups de fil d’indignation et des coups de fil d’engagement », a affirmé la présidente du CAP 2015.
« Nous avons des informations qui nous indiquent que mercredi passé, M.Kagbara et ses fils ont été reçus au plus haut niveau de l’Etat. Tout cela ne nous surprend pas. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité, mais la qualité. Et comme le dit notre chant de mobilisation… +Même à trois, à deux… nous continuerons à lutter+. Nous sommes déterminés et nous savons le peuple aussi est déterminé », a martelé Mme Adjamagbo-Johnson.
Composé de huit partis politiques de l’opposition à sa naissance, le CAP 2015 n’en compte que cinq à nos jours, miné par des querelles internes. Ce regroupement soutient la candidature de Jean Pierre Fabre (chef de file de l’opposition) à la présidentielle du 15 avril.
Au total cinq dossiers de candidature ont été enregistrés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d’organiser et de superviser le scrutin présidentiel. Parmi ces derniers figure Faure Gnassingbé, candidat à sa propre succession. FIN
Edem Etonam EKUE
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