L’administration publique sera encore paralysée la semaine prochaine, la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) ayant annoncé un « sit-in national » lundi, suivi de 72 heures de grève à compter de mardi pour exiger la satisfaction « totale » de ses revendications.
« Lundi prochain, nous aurons un sit-in national de 8h08 à 11h11. Ensuite, nous observerons une grève de 72 heures (mardi, mercredi et jeudi). Si nous n’avons pas satisfaction, nous remettrons le sit-in vendredi », avait indiqué jeudi Dr. Gilbert Tsolenyanou, le porte-parole de la STT, soulignant que les travailleurs sont déterminés à obtenir les points figurant sur leur plateforme revendicative.
Dans un communiqué rendu public vendredi, le gouvernement a indiqué avoir reçu une lettre de la STT datée du 26 février annonçant un mot d’ordre de grève de trois jours, du mardi 3 au jeudi 5 mars 2015 précédé et suivi de sit-in dans toute l’administration publique et parapublique pour cause de rejet des conclusions par la base.
« Le gouvernement rappelle que cette démarche de la STT sort du cadre syndical et est donc illégal », souligne le communiqué.
« En conséquence, le gouvernement porte à la connaissance de tous les travailleurs que tous ceux qui suivront un mot d’ordre de grève non conforme aux dispositions légales et réglementaires régissant le droit de grève, s’exposent aux sanctions prévues par la loi », avertit le gouvernement.
Le gouvernement et les centrales syndicales dont la STT étaient parvenus vendredi dernier, à des points d’ »accord » au lendemain de la fermeture des établissements scolaires, suite à des manifestations de rues des élèves pour exiger la reprise des cours. Pour la STT, rien n’a été conclu avec le gouvernement, avant qu’il ne décide de rouvrir les établissements.
Du côté des autres Centrales syndicales, les efforts considérables ont été faits par le gouvernement. La Coordination des Centrales Syndicales du Togo (CCST), note avec satisfaction que le gouvernement a fini par ouvrir de « véritables négociations » avec les travailleurs.
Rappelons que les mouvements de grève déclenchés par la STT ont fortement paralysé l’éducation et la santé, deux secteurs dans lesquels la Synergie est implantés. L’administration publique compte environ 50.000 fonctionnaires. FIN
Edem Etonam EKUE
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