Le gouvernement a décidé ce dimanche, de la réouverture lundi 23 février de tous les établissements scolaires de l’enseignement général et de l’enseignement technique, tant publics que privés sur l’ensemble du territoire national, indique un communiqué rendu public.
Ces établissements avaient été fermés mardi dernier, suite aux manifestations des élèves dans les rues de Lomé et dans certaines localités du pays pour réclamer la reprise des cours.
Les secteurs de l’éducation et de la santé ont été fortement perturbés ces dernières semaines, en raison des grèves à répétition déclenchées par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour exiger notamment une augmentation des salaires des agents de l’Etat.
Selon le gouvernement dans son communiqué, les discussions menées ces derniers jours avec les centrales syndicales « ont abouti à un accord créant ainsi, les conditions favorables à une reprise normale des cours ».
Le gouvernement invite les enseignants, les élèves et les parents d’élèves « à œuvrer pour préserver la sérénité nécessaire au bon déroulement de l’année scolaire ».
Il demande par la même occasion « à tous les fonctionnaires de tous les secteurs de la fonction publique, de reprendre leurs activités et de faire en sorte que l’administration générale remplisse ses devoirs régaliens ».
Précisons qu’un « accord » était intervenu vendredi dernier entre les responsables des centrales syndicales et le gouvernement, à l’issue d’intenses négociations.
Revoici le relevé de conclusions des discussions entre le gouvernement et les organisations syndicales :
Les points de l’accord entre le gouvernement et les syndicats
Suite aux discussions présidées par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre ce jour, 20 février 2015 à la Primature, le gouvernement et les centrales syndicales ont convenu de ce qui suit :
1- du payement en une seule tranche en 2015 à une date à préciser, des 909 millions représentant l’écart constaté sur les traitements des agents publics en application des accords de 2013 au titre de l’année 2014.
2- dans le souci d’une nouvelle revalorisation des traitements et salaires de tous les agents de l’Etat, le gouvernement décide d’appliquer les 30 points d’indice prévu en 2016 (dont le montant annuel s’élève environ à 14 milliards) dès cette année 2015 à partir du mois de juillet. Sur ce point, les organisations syndicales suggèrent que l’enveloppe financière correspondant à l’application des 30 points de juillet à 31 décembre 2015 soit transformée en points d’indice et répartis équitablement sur les indices de tous les agents publics.
Le gouvernement a accepté de faire examiner techniquement cet aspect de la question qui ne doit pas entrainer une modification de l’enveloppe financière.
3- concernant les 280 points initialement réclamés par les centrales syndicales, et suite aux désaccords entre les deux parties, les organisations syndicales ont proposé que le redressement porte plutôt sur 140 points qui correspondraient aux deux redressements du SMIG.
4 – La question des 140 points, pour encore plus d’éclaircissements sollicités par les centrales syndicales, sera examinée dès la semaine prochaine par le comité de suivi mis en place.
5 – Les autres revendications de la plate forme feront également l’objet de poursuite des discussions dans ledit comité de suivi.
6 – En conclusion, les organisations syndicales s’engagent à lever tous les préavis et mots d’ordre de grève après compte rendu à leur base à compter de ce jour.
Fait à Lomé, le 20 février 2015
Pour la CCST — Le porte parole
HLOMADOR Mathias
Pour la STT — La coordinatrice générale
Nadou LAWSON-OLOUKOUNLE
Pour le gouvernement — Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Octave Nicoué BROOHM. FIN
Savoir News, La Maison De l’INFO