Certains agents du secteur public notamment de la santé et de l’éducation ont observé ce mardi de sit-in, suite à l’appel de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). Le mouvement a été surtout observé en milieu de matinée au CASEF et au Centre Hospitalier et Université (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé.
En gros, les responsables de la STT — centrale syndicale fortement implantée dans les secteurs de l’éducation et de la santé — exigent une augmentation des salaires des agents de l’Etat. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la récente sortie du Premier ministre.
Très remonté le 3 février devant le personnel du centre Hospitalier régional Lomé-Commune, le chef du gouvernement avait dénoncé le comportement des responsables de la STT qui, selon lui, « utilisent les secteurs de la santé et de l’éducation pour prendre notre pays en otage ».
« Lorsque j’observe les raisons pour lesquelles on lance les mots d’ordre de grève, je me demande si c’est pour cela qu’on peut prendre en otage le pays (…). J’ai l’impression que ce ne sont plus des revendications sociales, c’est véritablement une démarche de perturbation de la vie administrative. Ce n’est pas une bonne chose », avait martelé le Premier ministre.
Ces déclarations n’étaient pas du goût des responsables de la STT qui ont riposté la semaine dernière à travers une grève de 72 heures (mercredi, jeudi et vendredi).
Ils entendent durcir le mouvement cette semaine par une nouvelle grève de 72 heures, à compter de mercredi.
Cette situation a poussé les élèves de certaines écoles publiques à descendre ce mardi dans certaines rues de la capitale pour réclamer les cours.
Dans certains quartiers périphériques de Lomé, des élèves n’ont pas hésité à déloger leurs camarades des écoles privées.
Rappelons que l’administration togolaise compte environ 50.000 agents permanents de l’État. FIN
Edem Etonam EKUE
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