Mlle Agbalegno Ayaoa Venunye (27 ans) employée à NINA, usine de fabrication de mèche installée à Lomé, a succombé vendredi en milieu de matinée au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Lomé, où elle a été évacuée quelques heures plus tôt. Cette dernière avait été prise de malaise sur son lieu de travail, acculée par la fatigue et les conditions difficiles.
Le décès de la jeune fille a d’ailleurs provoqué la colère de ses collègues qui se sont révoltés durant des heures dans l’enceinte de l’usine pour dénoncer les conditions de travail « très difficiles » auxquelles ils sont soumis tous les jours.
« Du matin jusqu’à 18 heures, nous restons debout à travailler. C’est difficile à supporter », a vociféré dans les caméras des télévisions présentes sur les lieux, une jeune fille très en colère.
« Les conditions de travail dans cette usine, font que certaines filles ont parfois leurs menstruations (règles) trois fois par mois », a-t-elle ajouté.
De l’avis de plusieurs employés interrogés sur les lieux, Mlle Agbalegno Ayaoa Venunye (hypertendue), avait sollicité une permission depuis lundi en raison de son état de santé, mais ses supérieurs hiérarchiques auraient refusé.
« Elle était en train de travailler debout quand elle avait été prise de malaise. Conduite dans un premier temps à l’infirmerie de la société, elle sera ensuite transférée au CHU où elle a rendu l’âme », a expliqué un employé de la société, pointant un doigt accusateur sur les responsables de la société.
Un choc ! Vraiment un choc pour des milliers de téléspectateurs qui ont regardé les images sur la chaîne de télévision privée (LCF) et écouté les sons sur certaines radios privées.
Est-il normal de travailler debout du matin au soir, selon la législation togolaise? Quelles sont les clauses du contrat qui lie les employés à la société Nina ? Dans quelles conditions ces employés travaillent réellement dans cette usine ? Comment sont-ils rémunérés ? …… Autant de questions qui méritent d’être cogitées. FIN
En Photo: Des employés de la Société Nina sous le choc, après le drame
Ambroisine MEMEDE
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