Les responsables de l’Association des Sinistrés des Marchés du Togo (ASSIMAT) ont appelé mardi à l’ouverture d’une enquête internationale sur les incendies des marchés et le dédommagement complet des victimes.
Ces derniers étaient face aux professionnels des médias, rencontre au cours de laquelle ils ont exprimé leur ras-le-bol. Le marché de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagés en janvier 2013 dans incendies « criminels ».
Environ 3.106 commerçantes et commerçants sinistrés (2.225 sinistrés pour Lomé et à 881 sinistrés pour Kara) avaient été enregistrés. Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts sont énormes : près 6 milliards de F.CFA de perte.
« Nous exigeons l’ouverture d’une enquête internationale pour situer les responsabilités, afin que les réparations puissent être effectuées à l’endroit de toutes les victimes », a déclaré Mme Afi Senaya, la présidente de l’ASSIMAT.
Aussi l’ASSIMAT demande une indemnisation totale et complète de tous les sinistrés et la construction le plutôt possible de nouveaux bâtiments.
« Nous dénonçons à nouveau la manière dont le gouvernement a procédé au dédommagement des victimes. Cette opération s’est faite sur des considérations qui restent floues et ambiguës. C’est pourquoi nous exigeons l’indemnisation totale et complète de tous les sinistrés », a souligné Mme Afi Senaya.
Selon les responsables de l’ASSIMAT, une vingtaine de décès on été enregistrés après les incendies et le nombre ne cesse de croître.
« On vivote on ne vit plus. Depuis ce drame, nos vies sont complètement détruites et nos autorités nous regardent mourir sans rien faire même, pas d’encouragements. C’est vraiment déplorable », a pour sa part déploré Mme Gbadamassi, la vice président de l’ASSIMAT.
Le gouvernement avait qualifié « d’actes criminels », ces incendies et a mis en place une commission d’enquête placée sous l’autorité du Procureur de la république. Au total 37 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été inculpées. Plusieurs d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Les principaux partis de l’opposition dont le Collectif Sauvons le Togo (CST) ont organisé plusieurs manifestations de rues à Lomé pour exiger une « enquête internationale » et la libération des personnes détenues. FIN
En Photo: Des responsables de l’ASSIMAT lors de la conférence de presse
Chrystelle MENSAH/ Rédaction
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