Deux soldats ivoiriens ont été tués dans des attaques samedi matin contre les forces de sécurité dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, à proximité de la frontière avec le Liberia, a annoncé le ministère de la Défense.
Une vingtaine d’individus « armés non identifiés » ont d’abord attaqué des positions des forces de sécurité ivoiriennes à Grabo (ouest) vers 03H00 locales et GMT, explique le ministère dans un communiqué.
Les agresseurs ont été mis en « déroute » par la « riposte énergique » des policiers et militaires ivoiriens au terme d’une heure de combats, précise ce texte.
« Par ailleurs, un groupe s’en est pris à la position des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, l’armée ivoirienne) dans le village de Dahyoké, où deux éléments ont perdu la vie », selon le communiqué.
Un milicien a été abattu en retour, annonce le ministère de la Défense, pour qui « le calme est revenu » et la situation est « sous contrôle ».
Deux sources sécuritaires avaient préalablement fait état de deux soldats tués lors d’une attaque survenue à Grabo, une ville située à moins d’une dizaine de km du Liberia.
« Maintenant, tout est calme. (Les militaires) ratissent la zone », avait poursuivi l’une de ces sources.
Grabo avait déjà été frappée en février 2014 par un assaut contre les FRCI, qui avait fait au moins quatre morts, dont trois civils.
L’ouest de la Côte d’Ivoire, la région la plus instable du pays en raison de tensions foncières et ethniques, est en proie à des attaques meurtrières depuis plusieurs années.
Le gouvernement ivoirien avait imputé l’assaut de février à des « personnes non identifiées venues du Liberia », s’attirant les foudres de Monrovia, qui avait qualifié le problème de « purement ivoirien ».
En juin 2012, une attaque menée au sud de la ville de Taï (sud-ouest) par des assaillants venus du Liberia, avait fait au moins 18 morts, dont sept Casques bleus.
De telles images mettent à mal l’image d’une Côte d’Ivoire pacifiée vantée par les autorités ivoiriennes à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, à laquelle le chef de l’Etat Alassane Ouattara s’est d’ores et déjà déclaré candidat.
Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois lors des violences postélectorales de 2010-2011, qui ont constitué l’épilogue d’une décennie de crise politico-militaire. L’ouest avait été, avec Abidjan, la région la plus touchée par ces violences. FIN
SOURCE : AFP