Lancé en janvier 2014, le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) fait son petit bonhomme de chemin, notamment avec son premier produit baptisé +APSEF+ (Accès des Pauvres aux Services Financiers).
Ce produit qui a été officiellement lancé en avril dernier, a permis de toucher plus de 325.000 personnes sur l’ensemble des préfectures que compte le pays.
A travers le produit APSEF, des prêts de petits montants (au plus 30.000 F.CFA) sont octroyés à des couches pauvres notamment des femmes, à des taux très bas (5% sans caution matérielle ni de garantie), afin de leur permettre d’avoir de peu de ressources dont elles ont besoin pour développer des activités génératrices de revenus.
Pour bénéficier de ce produit, une seule condition : le bénéficiaire doit seulement faire partie d’un +groupement solidaire+ (4 à 6 personnes). Sur le terrain, la mobilisation est très forte, au regard de l’engouement autour du produit.
L’Etat togolais avait prévu accompagner avant la fin de l’année 2014, au moins 300.000 personnes pour développer leurs activités génératrices de revenus. Alors les prévisions ont été largement atteintes, en raison de l’engouement des populations notamment des femmes autour de ce produit.
Au total, 2 millions de togolais devraient bénéficier sur le long terme des produits liés au fonds.
« Pour l’année 2015, le FNFI et ses partenaires franchiront un nouveau cap, avec la mise sur le marché de deux nouveaux produits. Ces nouveaux produits permettront de prendre en compte les besoins spécifiques de deux cibles majeures de la politique d’inclusion financière du Gouvernement. Il s’agit des agriculteurs et des jeunes. Confinés dans les milieux ruraux défavorisés, les agriculteurs ont besoin que la finance inclusive s’adapte à leurs besoins particuliers », a déclaré mercredi dernier, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé dans son message de vœux du nouvel An à la nation.
« Au cours de la nouvelle année, nous serons particulièrement attentifs à leur situation, en leur proposant, des produits innovants, leur donnant la possibilité de sortir de l’extrême précarité, en initiant des activités plus rémunératrices. Pour ce qui concerne les jeunes, bien souvent, ils ont appris un métier mais peinent, faute de moyens financiers, à lancer une activité génératrice de revenus. Le FNFI mettra à leur disposition un nouveau produit adapté aussi à leurs besoins. Cette nouvelle offre leur permettra au terme de leurs formations, d’accéder aux microcrédits, pour prendre pied dans le monde du travail, en démarrant une première activité concrète et génératrice de revenus », a-t-il souligné.
Ces deux nouveaux produits doivent toucher respectivement 60.000 agriculteurs et 20.000 jeunes. Pour 2015, l’Etat togolais va mettre 12 milliards de F.CFA à la disposition du FNFI.
« Cette somme ne constitue qu’une partie des besoins, puisque nous devons continuer à nous occuper des 325.000 personnes déjà touchées qui doivent continuer et les nouveaux bénéficiaires, ainsi que les nouveaux produits », a souligné Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du développement à la base de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.
« Tout cela mis ensemble, le besoin est d’environ 30 milliards de F.CFA. Il nous revient d’aller chercher sur le marché, le complément (…) », a-t-elle précisé.
ENCADRE
Conditions générales du crédit (APSEF)
Montant maximum: 30.000 FCFA aux 1er et 2ème cycles, 50.000 FCFA aux 3ème et 4ème cycles ;
Durée maximale : 6 mois, différé y compris ;
Taux d’intérêt sur le crédit : 5% constant l’an (dont 3% d’épargne stratégique) au 1er et 2ème cycle ; 8% constant au 3ème et 4ème cycle (dont 5% d’épargne stratégique) ;
Garantie : sans garantie financière ou réelle, seule la caution solidaire du groupe de solidarité est requise ;
Frais d’assurance invalidité ou décès : 0,5% du montant du crédit à la charge du bénéficiaire ;
Droit d’entrée unique : 1.000 F par individu à la charge des bénéficiaires. FIN
Junior AUREL
Savoir News, Le Journalisme est notre métier