Une semaine après le coup de filet des éléments du commissariat de Tokplégbé à Akpakpa au cours duquel le fils de l’ancien chef d’état-major des forces aériennes, Axel Michodjèhoun, a été abattu, le Directeur général de la Police nationale (DG/PN) est sorti de son silence. Louis Philippe Houndégnon apaise la population et rassure les uns et les autres qu’une enquête est en cours.
Rappel des faits
En effet, dans la nuit du 24 au 25 décembre 2014, les éléments du commissariat de Tokplégbé ont effectué une patrouille dans la cité vie nouvelle à Akpakpa.
Lors de cette opération, un jeune élève de 18 ans, en classe de 1ère a trouvé la mort. Axel Michodjèhoun, comme c’est de lui qu’il s’agit, est le fils du Colonel Camille Michodjèhoun, ancien Chef d’état-major des forces aériennes.
Selon les informations données par la direction de la police nationale, par le Commissaire principal de police, Louis Tokpanou, un braquage serait intervenu aux environs d’une heure du matin, où un militaire en service à la garde républicaine a été dépossédé de sa moto « dream » de couleur grise, son casque, son portefeuille contenant du numéraire et sa carte d’identité militaire.
Rapportant la version de la victime Ossé Kola Abel Mofolorouncho criblée de billes à la cuisse et dans les fesses, le Directeur central de la sécurité publique affirme que le militaire revenait du service quand il a été braqué par trois jeunes individus qui étaient sur deux motos.
Ainsi, la patrouille du commissariat de Tokplégbé dans le premier arrondissement de Cotonou qui sillonnait fortuitement les artères de la zone, aurait remarqué que quatre individus étaient sur motos et roulaient à vive allure. Interpellés, ils auraient ouvert le feu sur la police.
Résultat des échanges de tirs, décès d’un jeune homme qui n’est rien d’autre que le fils du Colonel à la retraite Camille Michodjèhoun.
Un autre blessé par balles, est actuellement en train de suivre des soins.
Les déclarations du militaire braqué ont prouvé, selon le Commissaire Tokpanou, que c’était sa moto qui a été emportée, car sa carte d’identité militaire de l’armée de terre aurait été aussi retrouvée sur le jeune homme abattu. Un pistolet de fabrication artisanale et des billes, ainsi que des gris-gris et des numéraires aussi.
En dehors du militaire, « un autre individu a été braqué par les mêmes jeunes », selon les propos du Directeur central de la sécurité publique Louis Tokpanou.
Des arguments qui ne sont pas restées sans réactions. Aussitôt, le père du défunt réfute ces déclarations et qualifie l’opération de « bavure policière ».
Pour le Colonel Camille Michodjèhoun, son fils (Axel Michodjèhoun) avait quitté la messe du réveillon de la fête de la Noël pour la maison quand il est tombé dans la maille des forces de l’ordre du Commissariat de Tokplégbé qui l’ont pris comme un braqueur et l’ont tué.
« Mon enfant n’est pas un voleur », a-t-il souligné. C’est pour calmer les tensions que le Directeur général de la Police nationale a effectué des sorties médiatique sur des chaînes de télévisions béninoises pour apaiser la population très révoltée contre ces éléments.
Pour le moment, il préfère s’en tenir à la décision du Procureur de la République qui a confié le dossier à la gendarmerie nationale.
Il demande la patience des uns et des autres et rassure que « les auteurs de ce drame seront sévèrement punis » s’il se révélait qu’une quelconque erreur venait de la police concernant ce dossier.
Louis Philippe Houndégnon a rappelé que nul n’a le droit de se faire justice. Il se dit tout de même serein et promet que la vérité sera dite dans cette affaire. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN/Rédaction
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