Le divorce entre l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) a été définitivement consommé mardi à l’Assemblée nationale. L’information a été d’ailleurs portée mardi à la connaissance des députés en plénière par le président du Parlement Dama Dramani qui a annoncé que le groupe ANC-ADDI est désormais « divisé ».
Selon Jean Pierre Fabre, le président de l’ANC interrogé par nos confrères de radio Victoire Fm, la séparation était nécessaire, suite à des « divergences profondes » entre les responsables de deux formations politiques.
« Nous étions en harmonie avec nos collègues de l’ADDI. Mais depuis quelques temps, nous avons constaté des divergences profondes entre nous. Nous avons informé nos collègues de l’ADDI de la nécessité de cette séparation, car ce n’est pas la peine de donner l’impression à l’opinion qu’on s’entend alors qu’il y a des divergences profondes », a expliqué M.Fabre.
« On ne peut conserver au sein d’un même groupe, des partis qui risquent de voter dans des sens contraires. Alors, nous avons préféré avoir un groupe homogène. Il est préférable aujourd’hui, au regard de nos relations, qu’on ne soit plus dans le même groupe parlementaire », a-t-il souligné.
Rappelons que ces deux formations politiques de l’opposition – issues du CST – avaient formé le groupe parlementaire (ANC-ADDI) à l’Assemblée nationale au lendemain des élections législatives de juillet 2013.
La querelle est née au lendemain de la désignation des représentants des partis parlementaires à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI, chargée de superviser et d’organiser la présidentielle de 2015).
N’ayant obtenu aucun siège à la commission électorale, les responsables de l’ADDI se sont sentis « floués » par leur allié qu’ils ont accusé de « violer » l’accord conclu au sein de leur regroupement commun (CST/ Collectif Sauvons le Togo).
« Notre accord a été violé par nos amis de l’ANC, qui sont allés en conciliabule avec UNIR (Union pour la République/au pouvoir) », avait dénoncé le 22 septembre dernier, le député Nagbandja Kampatib, président d’honneur de l’ADDI. FIN
Edem Etonam EKUE
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