Nicolas Lawson, le président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR, opposition) n’a pas l’intention de se présenter à la présidentielle de 2015 et ce dernier l’a clairement exprimé ce dimanche.
« Les conditions actuelles ne me permettent pas d’aller perdre mon temps et de perdre mon argent à nouveau », a affirmé Nicolas Lawson sur radio Nana Fm.
Candidat en 2003 et en 2010, ce dernier avait jeté l’éponge en 2005 à mi-chemin (pratiquement la veille), après avoir exigé le report du scrutin suite à la démission du ministre de l’intérieur.
« Le pays n’est pas prêt à aller encore aux élections. En plus, les élections ne sont pas une panacée et à tout prix, il faut les organiser, parce que certains veulent conserver le pouvoir et d’autres veulent accéder au pouvoir. Il y a un minimum de conditions qu’il faut remplir », a souligné Nicolas Lawson.
« Les problèmes du Togo ne seront pas résolus par cette histoire-là. Les gens vont voter sur quelle base ? C’est une tromperie », a-t-il affirmé.
Nicolas Lawson — avec le même ton qui l’a toujours caractérisé — a fortement critiqué le pouvoir et l’opposition.
Le président du PRR a sévèrement critiqué la gestion du pouvoir en place et s’est surtout appesanti sur le récent projet de budget général /exercice 2015 adopté par le gouvernement, équilibré en recettes et en dépenses pour la somme de 806,193 milliards de F.CFA.
« On se moque royalement de nous. Ce n’est pas parce que je suis opposant que je fais ces critiques. Ce sont des critiques fondés sur des faits, sur des chiffres. Si j’étais aux affaires, le budget de ce pays serait de 1.500 milliards de F.CFA au minimum », a-t-il souligné.
Nicolas Lawson n’a pas raté l’opposition, dénonçant pêle-mêle certains opposants et fustigeant les manifestations de rues.
« On ne s’improvise pas ministre ou président de la République, parce qu’on est populaire. Il faut une certaine expérience pour pouvoir gérer un ministère, et pour pouvoir gérer un Etat. Il y a des gens qui sortent du néant et qui veulent être président », a-t-il indiqué, sans citer de noms.
« J’ai marché une seule fois et c’était en 2007. Je n’aime pas les marches. Je ne veux pas habituer la société à des manifestations de ce genre, parce que c’est funeste. On n’habitue pas un peuple à la marche. Quand les gens prennent l’habitude de marcher pour la moindre chose, demain, quand vous serez au pouvoir, vos opposants vont vous faire le même coup. Le ballon que vous jetez contre le mur, vous revient », a-t-il poursuivi.
« Demain, si je suis au pouvoir, et vous voulez marcher contre moi, je vais vous frapper », a-t-il averti.
« Vous n’avez pas le droit, parce que si je viens au pouvoir par la force du suffrage universel et j’indique très clairement mes projets (…) et vous voulez faire de la politique politicienne pour dégager Nicolas Lawson dans le désordre et l’anarchie, je vais vous frapper », a martelé Nicolas Lawson. FIN
Edem Etonam EKUE
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