Michel Kafando, le nouveau président intérimaire du Burkina Faso prêtera serment ce mardi, avant son entrée en fonction vendredi. Ce dernier a été désigné tôt lundi, après deux semaines d’intenses tractations, suite à la chute de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré.
« C’est magnifique. Mission accomplie pour l’Union africaine, mission accomplie pour le peuple burkinabè qui a été magnifique (…) », a déclaré mardi sur Rfi l’envoyé spécial » de l’Union africaine (UA) pour le Burkina Faso, Edem Kodjo.
Ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo est chargé de « coordonner les efforts conjoints de l’UA, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des Nations Unies et d’autres acteurs internationaux concernés ».
« Michel Kafando un diplomate. Nous avons été ministres des affaires étrangères ensemble. Je suis persuadé qu’avec un Monsieur de cette envergure, la transition est en de bonnes mains et nous pourrions aller de l’avant », a affirmé M.Kodjo.
Selon lui, le nouveau président intérimaire «a l’esprit encore tout à fait jeune, il peut parler aux jeunes, il peut faire beaucoup de choses pour le pays».
Alors quelle leçon tirée de l’expérience burkinabè ? « L’expérience du Burkina montre qu’on doit envisager — lorsqu’on a la chance de gérer les affaires de la nation — d’une manière ou d’une autre conduire l’évolution de toute la nation vers des solutions positives ».
« Les pays ne se ressemblent pas. Il ne faut pas croire que ce qui s’est passé au Burkina se passera forcément dans d’autres pays du continent africain », a-t-il souligné.
Alors le message aux présidents…. Deux mandats, c’est suffisants ?: « Ce n’est pas à moi d’envoyer un tel message. Je ne suis qu’un envoyé de l’UA. C’est souhaitable que notre charte de la démocratie, de la gouvernance des élections tienne compte de ce genre de possibilité pour le plus grand bien du continent africain », a indiqué Edem Kodjo, avant d’ajouter : « Toujours est-il faut quelque chose qui limite les mandats ».
Rappelons que M.Edem Kodjo a été également secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, actuelle UA).
Il dirige actuellement sa propre Fondation « Pax Africana », structure ayant pour objectif de garantir la paix en Afrique, par l’analyse des conflits et leur prévention, la négociation, la médiation et d’œuvrer pour un développement accéléré du continent et de ses pays par des actions multiformes. FIN
Edem Etonam EKUE
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