Les promoteurs de la biotechnologie agricole étaient face à la presse jeudi lors d’une table ronde axée sur l’importance des biotechnologies. Organisée par l’ambassade des Etats Unis au Togo, cette rencontre a réuni des producteurs agricoles, des chercheurs ainsi que des professionnels des médias autour des questions liées aux biotechnologies en générale, à celles du Togo en particulier, et les efforts fournis en matière de biosécurité.
Cette table ronde vise à sensibiliser les journalistes sur la biotechnologie et les efforts du Togo afin qu’à leur tour, ils puissent apporter la bonne information aux différents acteurs. Les communications ont été animées par M.Gaffan Amoussou, ingénieur en biotechnologie et M.Fousséni Karamon, expert en biosécurité.
La biotechnologie est toute technique utilisant des êtres vivants (micro-organismes, animaux, végétaux), généralement après modification de leurs caractéristiques génétiques, pour la fabrication industrielle de composés biologiques ou chimiques (médicaments, matières premières industrielles) ou pour l’amélioration de la production agricole (plantes et animaux transgéniques ou O.G.M. [organismes génétiquement modifiés).
Selon M. Gaffan Amoussou, les biotechnologies peuvent apporter des solutions salutaires dans plusieurs domaines. Elles peuvent servir à mettre en place des cultures capables de s’adapter à plusieurs conditions climatiques.
C’est une pratique qui permet de réduire l’utilisation des engrais chimiques, protégeant ainsi l’environnement, d’opérer des sélections assistées par mutation induite ou par marquage, etc.
La biotechnologie s’applique dans les domaines de la culture de tissus végétaux, de cellules de mammifères, les fermentations, la chimio-technologie, la production d’enzymes, etc.
Pour lui, les biotechnologies au Togo sont limitées à la transformation des produits laitiers, et compte tenu de l’importance de cette technique (produire en masse, cultiver la résistance, être compétitif sur le marché, etc.), il faut encourager les biotechnologies dans le pays.
« Il faut la volonté politique, investir dans le domaine (former les producteurs, étudiants, les ONG, etc.). Mais il faut également une information à la base, une bonne information », a-t-il souligné.
Rappelons que le ministère togolais de l’environnement et des ressources forestières avait organisé en avril dernier, un atelier de validation de l’avant-projet de loi révisée sur la prévention des risques biotechnologiques.
La rencontre avait pour but d’amener le Togo à améliorer sa loi sur la biosécurité (signée en Janvier 2009), afin de l’harmoniser avec les conventions et les bonnes pratiques internationales sur la biosécurité. Le projet de loi sera soumis au parlement pour adoption avant fin 2014. FIN
Ambroisine MEMEDE
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