En marge des travaux à huis clos des délégués à la 64ème session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, le représentant résident de l’OMS Bénin, Youssouf Gamatié a animé mardi au Palais des Congrès de Cotonou, une conférence de presse. Objectif de cette rencontre : éclairer les professionnels des médias sur les grandes questions sur lesquelles se penchent les participants notamment la recherche de stratégies pour contrer le virus à Ebola.
Le virus Ebola est au cœur des débats depuis lundi dernier. Toutes les personnalités qui ont assisté à la cérémonie d’ouverture de cette session dont le chef de l’Etat béninois Boni Yayi, ont mis un accent particulier sur la maladie à virus Ebola. Même le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans son message lu par Margaret Chan a réservé une part belle à la question.
Ebola devient le mal du siècle qu’il faut à tout prix éradiquer pour un mieux-être des peuples en Afrique.
« Il est une nécessité pour les délégués de réfléchir de long en large pour voir comment conjuguer leurs efforts pour apporter très rapidement une réponse satisfaisante afin d’arrêter cette épidémie », a déclaré Youssouf Gamatié.
« La présente session du comité régional se tient dans un contexte extrêmement difficile en raison de l’épidémie à virus Ebola qui met à rude épreuve les systèmes de santé et compromet les progrès réalisés en matière de développement socio-économique dans les pays touchés », a-t-il souligné.
Le virus Ebola a déjà fait au moins 4.951 morts pour 13.567 cas recensés au 29 octobre, notamment au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Cette ampleur est effrayante quand on sait que c’est pour la première fois que la fièvre à virus Ebola frappe de façon intensive l’Afrique de l’Ouest.
A en croire Youssouf Gamatié, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a mis sur pied une mission spéciale pour lutter et apporter une réponse.
Les facteurs de risque et la transmission du virus à Ebola
Pour éviter l’évolution de ce virus Ebola, Youssouf Gamatié a rappelé aux hommes des médias que le virus à Ebola se transmet d’animal à animal et d’animal à l’homme ou de l’homme à l’homme.
Il se propage ensuite par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou avec des surfaces et des matériaux qui ont été contaminés par ce type de liquides.
Des agents de santé se sont souvent infectés en traitant des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola. Cela s’est produit lors de contacts étroits avec les patients, lorsque les précautions anti-infectieuses n’ont pas été strictement appliquées.
Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola, a-t-il dit.
Les sujets atteints restent contagieux tant que le virus est présent dans leur sang et leurs liquides biologiques, y compris le sperme et le lait maternel.
Le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines après la guérison clinique. Pour combattre efficacement la flambée, il faut mettre en œuvre un ensemble d’interventions.
Pour le représentant résident de l’OMS Bénin, il faut une prise en charge des cas, une surveillance et la recherche des contacts, les services de laboratoire de qualité, les inhumations sans risque et mobilisation sociale.
La participation de la communauté internationale est essentielle pour juguler les flambées. La sensibilisation aux facteurs de risque de l’infection par le virus Ebola et aux mesures de protection possibles est un moyen efficace pour réduire la transmission chez l’homme, a souligné Youssouf Gamatié. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN
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