Dr Matshidiso Moeti, candidate du Botswana a été élue ce mercredi Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique au terme d’un vote au cours de la 64ème session du comité régional qui se tient à Cotonou depuis lundi dernier.
L’annonce a été faite officiellement par la ministre de la santé du Sénégal, Mme Awa Marie Coll Seck, présidente du présidium de la 64ème session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique. Le successeur du Dr Luis Gomez Sambo a été élu par 28 voix des 46 Etats membres présents dans la salle.
Ancien responsable du département d’épidémiologie au ministère de da Santé du Botswana, Dr Moeti a également été coordonnatrice du programme de lutte contre le VIH/SIDA.
Ancienne conseillère pour la santé des femmes et de l’adolescence à la direction régionale de l’OMS pour l’Afrique, elle a aussi été représentante de l’OMS au Malawi, puis directrice de la division des maladies non-transmissibles.
Elle a été jusqu’en Mars 2014, Directrice régionale adjointe de l’OMS pour l’Afrique. Il faut rappeler que le Dr Moeti était face à quatre autres candidats: Prof Dorothée Akoko Kindé-Gazard (Bénin), Dr Jean-Marie Okwo-Bele (RD Congo), Pr Thérèse N’Dri Yoman (Côte d’Ivoire) et Dr Fatoumata Nafo Traoré (Mali).
Dans une petite interview à l’Agence Savoir News, Dr Moeti a dévoilé ses priorités pour la santé en Afrique.
Question : Vos impressions, après votre élection?
Réponse : Je suis très contente et je remercie tous les Etats membres pour le choix porté sur moi en me confiant cette fonction et à mon pays. Je prends ici l’engagement de travailler en étroite collaboration avec tous les 47 pays Etats membres de la région africaine pour que nous améliorons l’état de santé de tous les africains.
Q : Quelles sont priorités pour la santé en Afrique ?
R : Primo, mon défi est de me battre avec les pays membres de la région pour améliorer le système sanitaire africain. C’est à travers ce système que les gouvernements peuvent libérer les services de prévention des maladies qui sont très importantes, mais aussi de service curative de toutes les maladies
dont souffre la population.
Nous allons faire un fort plaidoyer pour que le système sanitaire en Afrique soit mieux financé par les Etats membres eux-mêmes, avec le soutien des partenaires internationaux.
Secondo, nous allons améliorer le niveau des infrastructures de ressources humaines, bien assurer la transition entre les Objectifs du millénaire pour le développement et l’amorce vers les Objectifs du développement durable envisagés par les Nations unies dans l’agenda post 2015.
Tertio et enfin, faire face à l’épidémie des maladies non transmissibles. Tout au long de notre mandat, nous allons mettre un accent sur la prévention de ces maladies afin qu’elles n’attaquent pas nos populations comme c’est le cas dans les pays riche dans le monde. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN
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