Des acteurs des centres d’écoute du Togo à l’école de la prise en genre psychosociale des victimes des violences basées sur le genre

Quelque 50 animateurs de 9 centres d’écoute du Togo ont entamé ce lundi à Lomé, un conclave de 5 jours pour le renforcement de leurs capacités en matière de prise en charge psychologique des victimes des violences basées sur le genre, a constaté une journaliste de Savoir News.

Cette formation est co-organisée par le ministère de l’action sociale et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) avec l’appui technique du Groupe de réflexion et d’action, Femmes, Démocratie et Développement (GF2D).

L’ouverture des travaux a été présidée Mme Dédé Ahoéfa Ekoué Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation en présence de Mme Lonlonko Gbadégbégnon, secrétaire générale du GF2D et d’un représentant de l’UNFPA.

La violence basée sur le genre (VBG) est un phénomène universel, qui prend plus d’ampleur dans les pays africains. Un nombre important de femmes et de jeunes filles en sont victimes dans nos sociétés tous les jours que ce soit sur le plan physique, sexuel ou psychologique.

Pour certaines de ces victimes, ces violences sont exercées par leurs parents proches amenant ces dernières à les subir, les accepter sans jamais les dénoncer. Elles sont alors considérées comme faisant partie de la vie des couples ou des communautés.

Mais depuis l’an 2000, plusieurs centres d’écoute et de conseil ont été mis en place sur toute l’étendue du territoire pour permettre à ces victimes de dénoncer non seulement des cas de violences, mais aussi de recevoir l’aide psychosociale nécessaire.

Ces centres constituent des cadres où les règles de droits et les pratiques juridiques sont mises à la disposition de la population par le biais d’informations, de conseils et de règlements à l’amiable des conflits conformément aux lois togolaises.

Ce conclave a donc pour objectif d’outiller les acteurs de ces centres sur la prise en charge psychologique des victimes des VBG et la maîtrise des différents moyens de procédures judiciaires.

« Ces responsables des centres d’écoute seront formées sur la prise en charge psychologique et juridique des victimes de violence pour mieux recevoir et accompagner ces personnes lorsqu’elles s’approcheront d’eux », a confié Mme Gbadégbégnon.

Les communications porteront essentiellement sur les droits humains, les différentes lois et traités relatifs aux VBG ainsi que l’organisation et les procédures judiciaires relatives à ces violences.

La ministre a, dans son allocution, appelé ces acteurs à contribuer efficacement à la lutte contre toute forme de violences à l’endroit des femmes et des filles.

« Je suis convaincue que ces cinq jours de formation vous permettront d’être plus outillés et sensibles aux questions de VGB, afin que vous puissiez contribuer de manière plus efficace à l’instauration d’une société juste et équitable, une société sans violence vis-à-vis des femmes et filles, une société sans violences tout court », a souligné Mme Dédé Ahoéfa Ekoué.

Selon les Nations Unies, au moins une femme sur trois a été une fois victime des violences basées sur le genre.

Malgré les mesures prises et les actions menées, ces types de violence persistent dans les communautés.

Au Togo où plusieurs formes de violences ont été relevées, environ 91% sont psycho morales, 34% économiques, 41% physiques, 33% sexuelles, 20% institutionnalisée et les mutilations génitales 6,9%. FIN

En Photo: Les officiels à l’ouverture de cette formation

Chrystelle MENSAH

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