Des professionnels des médias ont reçu ce vendredi à Lomé, une bonne dose de notions sur la torture, afin de mieux la dissocier des traitements inhumains dans leurs différents reportages. Cette formation est une initiative de l’Institut des Médias pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IM2DH) avec l’appui d’Amnesty International /Togo.
Elle s’inscrit dans le cadre du programme « Les médias au service des droits humains », programme que pilote l’IM2DH.
Les travaux ont été ouverts par le ministre des droits de l’homme et de la consolidation de la démocratie, chargée de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR Me yacoubou Hamadou.
L’objectif de cette formation est d’aider les journalistes à bien comprendre la thématique de la torture, afin de mieux rédiger les articles ou reportages.
Selon l’article 1 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture est définie comme étant: «tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite ».
Les définitions de la torture varient légèrement dans les différents traités internationaux, mais d’une manière générale englobent tout acte qui cause une douleur ou une souffrance aiguës ou tout acte infligé intentionnellement à une personne.
Le terme « torture » englobe une variété de méthodes telles que des bastonnades sévères, les chocs électriques, les abus sexuels et le viol, l’isolement prolongé, les travaux pénibles, un état proche de la noyade, de la suffocation, les mutilations, et être suspendu pendant de longues durées.
Les traitements inhumains ou dégradants, sont des actes qui infligent une douleur mentale ou physique, de l’angoisse, l’humiliation, la peur ou l’avilissement, mais qui n’atteignent pas le degré de la torture.
« Nous sommes partis du constat que les professionnels des médias ne font pas la différence entre la torture et les traitements inhumains. Raison pour laquelle nous avons jugé bon de les rassembler pour leur parler des conventions sur la torture, afin de les aider à mieux couvrir les faits relatifs à la torture », a expliqué Mme Ida Badjo secrétaire générale de l’IM2DH.
Plusieurs modules ont meublé cette formation : La définition de la torture, le cadre international qui régit la torture dans le monde entier et les méthodes d’un bon reportage sur la torture.
Rappelons que l’IM2DH a vu le jour en mai 2013. Il a pour objectif d’encourager l’enracinement de la démocratie participative et de promouvoir les droits humains à travers les médias. FIN
Chrystelle MENSAH / Rédaction
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