La communauté internationale a commémoré samedi (11 octobre), la troisième journée internationale de la fille. Au Togo, FAWE-Togo (Forum des Educatrices Africaines) a organisé à l’intention des jeunes filles au Lycée de Tokoin, une conférence-débat.
FAWE-Togo est une non gouvernementale panafricaine qui œuvre dans 36 pays, afin d’autonomiser les femmes par l’éducation pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cette conférence dirigée par M. Bileba N’Gmélib Directeur de Cabinet du ministre de l’action sociale, la promotion de la femme et de l’alphabétisation a connu la participation de Mmes Jeannine Agounkey et Charlotte Djani-Afantchao, respectivement Présidente nationale Formatrice/ FAWE-Togo.
La troisième journée internationale est placée sous le thème: « Renforcer les capacités des filles, briser le cycle de la violence ».
La célébration de la journée de la fille, vise à interpeller l’opinion internationale sur les discriminations et inégalités dont sont victimes les filles du simple fait de leur jeune âge et de leur sexe.
« L’éducation et la formation des filles étant l’une des stratégies prioritaires pour une lutte efficace contre les violences faites aux femmes et aux filles, le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre des actions favorisant l’accès et le maintien des filles à l’école à travers la suppression des frais scolaires dans les établissements publics d’éducation préscolaire et primaire. Pour ce faire le gouvernement intensifiera ses efforts pour briser le cycle de la violence à l’endroit des filles », a indiqué dans son message Mme Dédé Ahoefa Ekoué Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation.
Au cours de cette conférence, Mme Charlotte Djani-Afantchao s’est appesantie sur les violences auxquelles sont confrontées les jeunes filles telles que: les mariages forcés, les grossesses forcées ou avortements forcés, les mutilations génitales, les lapidations, les défigurations à l’acide et d’autres crimes d’honneur, les violences domestiques sans recours, les viols d’épurations ethniques, l’esclavage sexuel etc…
« A l’occasion de cette journée, j’exhorte toutes les jeunes filles à vaincre leur faiblesse, à avoir confiance en elles-mêmes, avoir des compétences d’organisation et de leadership. Toute jeune fille doit développer ses capacités de résistances face aux violences psychologiques », a souligné Mme Djani-Afantchao.
« J’ai appris beaucoup de choses cet après-midi, qui vont me permettre de bien poursuivre mon cursus scolaire et de devenir une grande personnalité plus tard », a confié une élève, rencontrée à la fin de cette conférence.
L’apothéose de cette journée internationale de la fille est prévue le 23 octobre prochain au Palais des congrès.
Rappelons qu’au Togo, la prévalence des violences sur le genre dans les ménages à l’encontre des filles de 9 à 18 ans est de 62,5% pour les violences physiques, 91,1%, pour les violences psycho-morales, 5,5% pour les violences sexuelles, 25% pour les violences économiques, 21,1% pour les violences institutionnalisées et 22,5% pour les discriminations (selon l’étude réalisée par le ministère de la promotion en 2010). FIN
Abbée DJAGLO
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