Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a pris part ce lundi à New York (Etats-Unis) à la +session extraordinaire+ de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) après 2014, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
C’est sur invitation du Directeur Exécutif de l’UNFPA Dr.Babatunde Osotimehin que le président togolais a pris part à cette conférence qui s’est tenue en marge de la 69è Assemblée générale des Nations Unies qui abordera plusieurs sujets: la promotion des droits de l’homme, le maintien de la paix et de la sécurité internationale, le désarmement, le contrôle des drogues, prévention du crime et lutte contre le terrorisme international sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, et la Promotion d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale.
La Conférence de ce lundi a permis aux dirigeants du monde de faire une évaluation des progrès réalisés, 20 ans après la conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue en septembre 1994 au Caire (Egypte).
Un rapport publié en février dernier à New York par le secrétaire général des Nations Unies et faisant le point de l’ensemble des objectifs fixés dans le plan d’action défini de commun accord par les 179 pays en 1994 a noté des progrès accomplis, les écarts, les défis et les phénomènes nouveaux apparus depuis la Conférence du Caire.
Ce document montre que le programme d’action de la conférence de 1994 a véritablement contribué à la «réalisation de progrès réels: moins de femmes meurent pendant la grossesse et l’accouchement ; le nombre de naissances assistées a augmenté de 15 pour cent dans le monde entier depuis 1990 ; un plus grand nombre de femmes ont accès à l’éducation, au travail et à la participation politique; plus d’enfants vont à l’école, et moins d’adolescentes ont des bébés.
Des « résultats non négligeables » enregistrés par le Togo entre 1998 et 2013
Prenant la parole ce lundi à la tribune, le chef de l’Etat togolais a précisé que les actions menées par le Togo lui ont permis d’enregistrer des résultats « non négligeables entre 1998 et 2013 », notamment la réduction de 17% du taux de mortalité maternelle, la réduction de plus de 70% du taux de mortalité infantile, la réduction de moitié du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, légère diminution de l’indice de fécondité, une augmentation non négligeable de la prévalence contraceptive moderne, une diminution de l’indice de fécondité, une diminution notable de la prévalence du VIH et des résultats plutôt encourageants en matière d’éradication des mutilations génitales féminines etc..
« Par ailleurs, comme c’est le cas dans la plupart des pays africains, la population togolaise comprend une forte proportion de jeunes, ce qui constitue à la fois, un défi et une opportunité. En termes de défi, cette catégorie de la population nécessite d’énormes investissements pour répondre à ses besoins. Mais, en même temps, le dynamisme de la jeunesse est un atout important pour tout pays », a souligné Faure Gnassingbé.
« Au Togo, le concept de dividende démographique mis en exergue par la revue de la CIPD a été vite perçu. C’est pour cela que des mesures ont été prises pour exploiter ces énergies, notamment à travers une incitation à l’entrepreneuriat à travers un programme de volontariat national vigoureux et à travers un renforcement des travaux à haute intensité de main d’œuvre », a-t-il poursuivi.
Initié et mis en œuvre par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le Programme de Promotion du Volontariat National (PROVONAT) a déjà mobilisé 4.280 jeunes volontaires (42% de femmes) depuis son lancement en septembre 2011.
Le fonctionnement de ce programme, ainsi que les résultats obtenus sur le terrain séduisent aujourd’hui, plusieurs pays et de grandes Institutions internationales.
Mais de « nombreux défis » restent encore à relever pour améliorer la santé maternelle et réduire davantage la mortalité néonatale et infanto-juvénile, a reconnu le chef de l’Etat togolais.
« Dans cet ordre d’idée, nous pensons que ce n’est que par une coopération internationale que nous pouvons trouver des solutions à ces défis. Mon pays le Togo continuera à faire des efforts pour construire la capacité et la résilience individuelle et voudrait compter sur l’appui de la communauté internationale pour atteindre le développement durable. Dans ce sens, il adhère entièrement à la position de l’Union africaine pour poursuivre la mise en œuvre du plan d’action au-delà de 2014 », a précisé Faure Gnassingbé.
Selon le rapport publié en février, tous les acquis obtenus grâce au plan d’action de 1994 ne pourront être pérennisés que si les différents gouvernements s’attaquent aux inégalités qui nuisent aux tranches les plus pauvres et plus marginalisées de la population, souligne le rapport publié par le secrétaire général des Nations Unies.
Pour cela, les gouvernants doivent adopter et mettre en œuvre des lois pour protéger les populations les plus pauvres et les plus marginalisées, notamment les adolescentes et les femmes affectées par la violence, ainsi que les populations rurales. FIN
Photo: Faure Gnassingbé à la Tribune des Nations Unies ce lundi à New York (Photo @ Crédit: Louis Vincent)
De New York, Ambroisine MEMEDE/ Rédaction
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