Le monde entier va célébrer lundi, le 49ème anniversaire de la Journée Internationale de l’Alphabétisation (JIA). Instituée en 1965 par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), à Téhéran lors du Congrès Mondial des ministres de l’éducation sur l’élimination de l’analphabétisme, la Journée Internationale de l’Alphabétisation est une opportunité pour notamment sensibiliser et informer l’opinion nationale et internationale sur l’ampleur et les méfaits de l’analphabétisme ainsi que les conséquences qu’il peut avoir sur le succès des individus et de la société en général.
Cette journée vise également à faire le plaidoyer auprès des autorités publiques et privées, des médias, des partenaires techniques et financiers, des organisations non gouvernementales et de toute la population pour une mobilisation intégrée autour de la lutte contre l’analphabétisme.
Cette année, le thème retenu est : « Alphabétisation et développement durable ».
Selon Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, le thème choisi cette année souligne l’importance de l’alphabétisation pour la réalisation d’un développement durable à la fois pour les individus, les communautés et nos sociétés en pleine mutation.
« Le développement durable se définit comme +un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs+. L’une des exigences de ce type de développement est de rechercher à établir un équilibre entre l’environnement, la croissance économique et le développement social », a-t-elle souligné.
Le développement durable suppose le respect de toute forme de vie, humaine et non humaine, ainsi que des ressources naturelles et inclut certaines préoccupations telles que: la réduction de la pauvreté, l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect des droits humains, la protection de l’environnement, l’éducation pour tous, la sécurité humaine y compris la santé et le dialogue interculturel, etc, a estimé la ministre.
Au Togo, l’analphabétisme touche 977.000 jeunes et adultes soit un taux de 43,3% marqué par de fortes disparités régionales et des disparités liées au genre en défaveur des femmes, selon l’enquête MICS 2010.
Pour Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, « l’alphabétisation, est le fondement de toute éducation, de toute formation et de tout apprentissage ultérieur. Elle permet aux populations bénéficiaires d’acquérir des connaissances, compétences, attitudes et valeurs nécessaires pour bâtir un monde vivable et viable ».
« L’alphabétisation est une condition préalable d’une vraie participation sociale et un instrument d’autonomisation aux plans individuel et collectif. A ce titre, elle est un accélérateur du développement, car elle permet aux sociétés d’avoir une croissance plus inclusive et durable », a-t-elle poursuivi.
La ministre a mis un accent particulier sur les actions menées par le gouvernement en collaboration avec les partenaires institutionnels et privés pour lutter l’analphabétisme.
Mme Dédé Ahoéfa Ekoué a cité pêle-mêle : (i) l’élaboration sur la base d’un diagnostic approfondi, de la stratégie nationale de mise en œuvre des programmes d’alphabétisation et d’éducation non formelle adossée à un plan de mise en œuvre pour la période 2014-2025, (ii) l’adoption de la stratégie du faire-faire qui vise à développer un large partenariat éducatif en impliquant les organisations de la société civile pour la mise en œuvre des programmes et (iii) l’élaboration des curricula d’alphabétisation et d’éducation non formelle selon l’approche par les compétences.
Elle n’a pas passé sous silence le système d’information et de management en alphabétisation et éducation formelle (SIM-AENF), mis en place pour suivre au quotidien la réalisation des objectifs, de faire les rectifications nécessaires pour maximiser les résultats attendus et l’accompagnement de la création au cours de ces dernières années de 3.671 centres dans lesquels environ 80. 866 dont 18.766 hommes et 62.100 femmes ont été alphabétisés.
Mme Dédé Ahoéfa Ekoué a rendu un « hommage mérité » au chef de l’Etat, « qui a placé l’alphabétisation fonctionnelle au centre des préoccupations nationales et a veillé à la mise en place cette année et pour la première fois, d’une subvention pour l’alphabétisation de 1200 femmes sur toute l’étendue du territoire national ».
« Cette subvention a déjà été décaissée à six organisations qui opèrent chacun dans une région », a précisé la ministre. FIN
Edem Etonam EKUE
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