Quelque 45 délégués issus des différents ministères, des institutions et de la société civile ont entamé ce mardi à Lomé, quatre jours de conclave sur l’Approche Basée sur les Droits de l’Homme (ABDH), appliquée aux politiques publiques et au secteur de la santé.
La rencontre est organisée par le gouvernement, avec l’appui technique Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-Togo).
Les travaux ont été ouverts par Mawussi Djossou Sémodji, ministre de la planification en présence de son collègue de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques Kako Nubukpo et de Mme Olatokunbo IGE, Représentante résidente du HCDH-Togo, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’ABDH est un cadre conceptuel, une méthodologie qui a pour but notamment de garantir que les droits des personnes marginalisées et discriminées soient placés au centre des politiques de développement.
Cet atelier vise essentiellement à créer au sein de ces différentes institutions une masse critique d’expertises en faveur du respect de la dignité de la personne humaine, de la démocratie, de la protection et de la promotion des droits de l’homme pour être un réel instrument de lutte contre la pauvreté.
« Les acteurs présents à cet atelier sont des technocrates, des acteurs qui doivent s’assurer d’une bonne mise en œuvre de la SCAPE, ceux qui préparent le plan du Togo dans l’avenir et des représentants du ministère des finances qui ont la responsabilité en matière de budgétisation. Il y a également des députés qui sont censés voter des budgets. Tous ces acteurs doivent connaître cette approche basée sur les droits de l’homme pour sa mise en œuvre et son suivi-évaluation », a expliqué Mme Olatokumbo.
Plusieurs instruments internationaux dont le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ont été ratifiés par le Togo. Le pays a également ratifié la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui garantie spécifiquement le droit à la santé, a rappelé le ministre du plan.
« Le Togo a ratifié plusieurs traités relatifs aux droits de l’homme et a pris l’engagement de les mettre en œuvre. Et pour faciliter cette mise en œuvre, le gouvernement doit donner les aptitudes nécessaires aux acteurs qui planifient le développement du Togo de pouvoir intégrer dans le budget national, l’approche basée sur les droits de l’homme.
Cet atelier a été principalement initié pour ce but », a précisé Mawussi Djossou Sémodji.
Cet atelier permettra également aux participants de réfléchir sur la meilleure manière de mettre en ouvre certaines orientations de la SCAPE.
Notons que cet atelier marque un début de la concrétisation des engagements pris par le HCDH lors du passage à Lomé en février dernier, de la Haut-commissaire adjoint aux droits de l’homme Mme Flavia Pansieri. Le HCDH s’était engagé à appuyer le gouvernement togolais dans ses efforts en matière de droits de l’homme.
Rappelons que le HCDH a déjà contribué à l’organisation de trois ateliers de formation relatifs à l’ABDH: le premier sur les droits de l’homme de façon générale en janvier 2012, le second sur les indicateurs des droits de l’homme en mars 2012 et le troisième sur la prise en compte des droits de l’homme dans le budget national en juin de la même année. FIN
Chrystelle MENSAH
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