Les membres du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel sont en conclave ce mardi à Lomé, afin de faire le « bilan » des actions menées ensemble et de plancher sur les sujets d’actualité, notamment les stratégies à mettre en œuvre pour « arracher » les réformes constitutionnelles et institutionnelles, a appris l’Agence Savoir News auprès des deux regroupements.
Les discussions se déroulent à huis clos dans un hôtel de la capitale togolaise.
Les responsables du CST et de la Coalition Arc-en-ciel tentent depuis quelques semaines un nouveau rapprochement, après les couacs au lendemain des élections législatives de juillet 2013.
« Nous sommes condamnés à fédérer nos énergies, au regard de ce que nous observons depuis quelques jours et les grands enjeux de l’heure », a confié un responsable d’un des deux regroupements.
Selon des sources proches des discussions, les débats sont surtout centrés sur le récent rejet du projet de loi portant modifications de certaines dispositions de la constitution. Le CST et la Coalition Arc-en-ciel entendent harmoniser leurs points de vue, afin de parler d’une +seule voix+ face au parti au pouvoir.
Introduit par le gouvernement, le texte — qui comporte une bonne partie des réformes exigées par les principaux partis de l’opposition — avait été rejeté en bloc par les députés de l’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir et majoritaire au Parlement), faute de consensus sur un seul point : la limitation du mandat présidentiel (au plus 10 ans).
Pour l’opposition parlementaire, cette disposition prendra automatiquement effet, une fois adoptée. Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Les députés du pouvoir ont alors rejeté le texte. Ces derniers exigeraient une disposition transitoire, pouvant permettre à Faure Gnassingbé de se représenter à la présidentielle de 2015.
Par ailleurs, les responsables du CST et la Coalition aborderont également le sujet relatif aux représentants de l’opposition parlementaire à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d’organiser et de superviser les élections au Togo.
Ce sujet suscite de vives polémiques, en raison de la position de l’Union des Forces de Changement (UFC), actuellement au gouvernement.
Pour ces deux regroupements, cette formation n’est pas habilitée à participer à la répartition des cinq sièges attribués à l’opposition parlementaire.
Rappelons que le CST est un regroupement de partis de l’opposition et d’organisations de la société civile. Quant à la Coalition Arc-en-ciel, elle n’est composée que de partis politiques (au total sept formations politiques de l’opposition). FIN
Edem Etonam EKUE
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