25 juillet 2013 – 25 juillet 2014 : 1 an jour pour jour que les togolais ont été appelés aux urnes pour les élections législatives, scrutin remporté par l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) avec 62 des 91 sièges, selon les résultats définitifs publiés le 12 août 2013 par la Cour constitutionnelle.
Le Collectif Sauvons le Togo (CST) est arrivé en deuxième position avec 19 sièges. Viennent ensuite la Coalition « Arc-en-ciel » (6 sièges), l’UFC (3 sièges) et Sursaut national (1 siège).
Après environ une année d’exercice des députés issus de scrutin, Me Isabelle Améganvi, vice-présidente de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) et présidente du groupe Parlement ANC-ADDI, dresse un un bilan « très mitigé ».
« Le bilan est très mitigé. C’est une législature sur qui pesait les réformes que voulaient les togolais, avant les législatives. Nous avions cru que tout le monde prenait la mesure des problèmes auxquels notre pays est confronté et que chacun devait prendre sur lui, de faire en sorte que la crise togolaise qui n’en finit plus, puisse être réglée », a déclaré Me Améganvi, en allusion au projet de loi portant réformes politiques, rejeté le 30 juin dernier par les députés du parti au pouvoir.
Introduit par le gouvernement, ce projet de loi qui prend en compte une bonne partie des réformes exigées par les principaux partis politiques de l’opposition, avait été rejeté en bloc par les députés du parti au pouvoir, faute de consensus sur l’une des principales dispositions modifiées : la limitation du mandat présidentiel.
Pour l’opposition parlementaire, le texte prendra effet immédiatement, une exigence qui n’est pas du goût des députés de la majorité présidentielle, car visant le président Faure Gnassingbé, élu en 2005 et réélu en 2010.
Dans l’actuel constitution, le mandat n’est pas limité, car selon l’article 59 de l’actuelle constitution: « le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans. Il est rééligible ».
Me Améganvi a également déploré les conditions de travail des députés togolais : « Les modalités pratiques pour permettre aux députés de travailler de manière décente, ne sont toujours pas réalisées ».
« En tant que présidente de groupe parlementaire, je n’ai pas en réalité de bureau jusqu’au jour d’aujourd’hui. L’aménagement qui devrait être fait, n’est pas fait jusqu’à ce jour », a-t-elle déploré.
Rappelons que l’Assemblée nationale n’a pas encore son propre siège. Les députés togolais travaillent provisoirement dans une l’une des grandes salles au rez-de-chaussée du Palais des congrès de Lomé. FIN
Edem Etonam EKUE
Savoir News, une équipe jeune et dynamique
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H