La Plateforme des Organisations de la Société Civile pour la Sauvegarde des Montagnes (PSM), mise en place par les Organisations de la Société Civile (OSC) du Ghana, du Bénin et du Togo impliquées dans la gestion et la protection de la Chaîne de l’Atakora au niveau des trois pays, a été officiellement présentés ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) aux différents acteurs à l’issue des journées portes ouvertes, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ces journées portes ouvertes sur la gestion de ladite chaîne se sont déroulées jeudi et vendredi à Kpalimé. Organisées par l’Ong +Les Compagnons Ruraux Togo+, ces journées portes ouvertes ont permis aux responsables des OSC venus du Bénin, du Ghana et du Togo, impliquées dans la gestion et la protection de la Chaîne de l’Atakora de mettre en place des commissions et outils viables devant permettre à la plateforme de gérer de façon intégrée et durable cet écosystème précieux.
La Chaîne de l’Atokora qui s’étend sur environ 850 km, quitte le littoral sud d’Accra, traverse le Togo, le Bénin et débauche sur le fleuve Niger. Elle est constituée de deux parties: la partie méridionale de la chaîne appelée la zone écologique 4 et la partie septentrionale appelée la zone écologique 2.
Face aux pressions humaines croissantes qui pèsent sur la chaîne de l’Atakora, les OSC des trois pays ont mis en place en décembre 2013 cette plateforme, qui a pour but d’œuvrer à l’harmonisation des activités et programmes des structures membres qui accompagnent les collectivités montagnards pour une meilleure protection des écosystèmes.
« Cette chaîne que les trois pays ont en partage constitue un héritage précieux. Mais vu les menaces qui pèsent sans cesse sur cet écosystème qui devient aujourd’hui très fragile, ces OSC ont bien voulu rester ensemble pour faire efficacement face à sa gestion durable et intégrée, afin qu’elle soit un véritable outil de développement économique et social pour les trois pays », a souligné Jules Adjima, Coordonateur du projet PSM au Togo-Bénin-Ghana.
« Les travaux effectués durant ces deux jours nous ont permis de mettre en place des outils et des commissions qui doivent gérer cet écosystème. D’autres rencontres nous permettront de mobiliser plus d’acteurs, afin que nous puissions mettre en place une synergie d’acteurs pour faire face à ce grand défi », a-t-il précisé.
Selon Atsu Kudzo Guelly (Maître de Conférence), Chef de département de Botanique FDS à l’Université de Lomé, la chaîne de l’Atakora comporte tous les éléments de la biodiversité : flore, faune et tous les écosystèmes qu’on peut avoir dans un pays.
« Lorsqu’on parle de l’écosystème forestier, c’est cet écosystème qui fournit toutes les fonctions de la forêt : la nourriture, le bois d’œuvre etc. Sur toute la chaîne, c’est dans ces milieux qu’on trouve les meilleurs services de l’écosystème », a-t-il expliqué.
« La dégradation est lamentable et si on est conscient, on peut faire quelque chose pour restaurer cet écosystème », a ajouté Me Guelly. FIN
De Kpalimé, Maestro Mensah ASSOGBAGUE
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