Me Zeus Ajavon, le Coordonnateur du Collectif Sauvons le Togo (CST) a qualifié ce dimanche de « très positif », le bilan des trois jours de manifestations dans les rues de Lomé cette semaine pour exiger des réformes politiques dans un cadre « consensuel ».
Le CST, appuyé par la Coalition Arc-en-ciel (un autre regroupement de partis d’opposition) a déclenché trois jours de manifestations jeudi, vendredi et samedi.
Ainsi, les militants et sympathisants de ces deux regroupements ont battu le pavé vendredi et samedi dans les rues de la capitale togolaise. Jeudi, ils étaient conviés à un meeting à Bè Kodjindji.
« Le bilan de ces trois jours de manifestations est très positif, même si nous n’avons pas réussi à mobiliser autant de gens qu’en juin 2012. Nous avons quand même mobilisé, beaucoup de gens pendant ces trois derniers jours, surtout le dernier jour. Et nous sommes très satisfaits », s’est réjoui Me Zeus Ajavon lors d’une émission sur la radio privée Nana Fm.
« Nous souhaiterions que la population comprenne l’enjeu de la situation, pour que les prochains appels, elle se mobilise encore plus. C’est seulement de cette façon qu’on peut obtenir le changement dans notre pays. Personne ne viendra le faire à notre place. Nous devons nous battre, nous devons serrer les coudes pour que ce pays change », a-t-il souligné, dénonçant des « intimidations » la veille de leurs manifestations.
Pour Me Ajavon, le régime est comparable à un « titan » qu’il faut affronter avec un « train de 800 tonnes ».
« Nous allons continuer la mobilisation. Tous les points inscrits à l’ordre du dernier dialogue sont indispensables pour nous (…) Aujourd’hui, nos institutions sont crispées, il faut nécessairement les déverrouiller », a-t-il souligné.
Parmi les réformes exigées par le CST et la Coalition Arc-en-ciel, figurent la limitation du mandat présidentiel +avec effet immédiat+ et le mode de scrutin (deux tours) à la présidentielle de 2015.
Le gouvernement a envoyé récemment des textes de réformes au Parlement, « sous forme de projet de loi », ces deux points figurent en bonne partie. Sauf que la limitation ne tient pas compte de +l’effet immédiat+ exigé par l’opposition. Cette exigence des principaux partis de l’opposition vise le président Faure Gnassingbé, élu en 2005 et réélu en 2010.
Pour l’instant, rien ne l’empêche se représenter à la présidentielle de 2015, car selon l’article 59 de la constitution : « Le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans. Il est rééligible ».
Des mouvements et associations proches du pouvoir, regroupés au sein de la « Majorité silencieuse » ont annoncé leur +grande+ marche pour le lundi 30 juin à Lomé, pour exiger des réformes au sein d’un seul cadre: le Parlement.
Initialement prévue ce samedi, cette manifestation avait été annulée, en raison de la manifestation du Collectif Sauvons le Togo (CST) annoncée le même jour. FIN
Edem Etonam EKUE
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