Des représentants (civils et militaires) des 15 Etats ouest-africains ont entamé ce lundi à Lomé, un séminaire d’une semaine en vue de consolider leurs connaissances dans le domaine de la lutte contre les pollutions marines par hydrocarbures, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre d’une semaine qui se tient dans les locaux de l’Ecole du Service de Santé des Armées, leur permettra également d’étayer leur réflexion en matière de gestion de crise maritime et d’améliorer leur expertise du milieu marin.
L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières André Johnson et l’ambassadeur de France au Togo Nicolas Warnery.
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet +Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée +(ASECMAR), porté par la France. Il vise à aider quinze pays de la CEDEAO et de la CEEAC à relever les multiples défis maritimes: sécuritaires, économiques et environnementaux.
Le projet +Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée a été mis en place en 2011 par la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) de la France, en vue d’améliorer la capacité de certains États à exercer leur souveraineté dans la zone du golfe de Guinée.
« Ce séminaire concerne justement la lutte contre la pollution du fait des hydrocarbures, c’est-à-dire du pétrole et du gaz qui peut s’échapper en mer à la suite d’une collusion entre deux bateaux, soit à la suite d’une avarie d’un bateau, soit à la suite d’un accident sur une plateforme pétrolière, ou d’un accident sur un gazoduc », a expliqué Nicolas Warnery, affirmant que « tous ces évènements peuvent provoquer une catastrophe ».
« Nous avons en France, beaucoup souffert il y a quelques années avec des tonnes et des tonnes déversés sur les côtes Bretagne. Il a fallu des semaines, voire des mois de travail pour s’en débarrasser. Nous aimerions aider les pays du Golfe de Guinée à se doter d’un arsenal leur permettant d’éviter ce genre d’accident ou de gérer ce genre de crises quand elles arrivent. Il faut anticiper, avoir des règles dé sécurité, des équipements aux abords du Port pour éviter une éventuelle pollution. Et s’il y a pollution, qu’il y ait des moyens de la limiter ou de la contenir (…) », a souligné le diplomate français.
Selon le ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières, aucun pays côtier n’est à l’abri de la pollution marine.
« Les hydrocarbures qui se déversent par exemple dans la mer, ont une incidence négative sur la flore et la faune marine. Ce séminaire va aider les pays du Golfe de Guinée à mettre en place des structures de coordination pour des échanges d’informations, afin de pouvoir faire face à la pollution que représentent des accidents en mer (…) », a précisé André Johnson.
L’organisation de ce séminaire international à Lomé vise à appuyer le Togo qui, dans sa volonté d’apporter au plus vite des réponses concrètes aux questions maritimes, vient de porter par décret la création d’un organisme national chargé de l’Action de l’Etat en Mer (ONAEM). FIN
Edem Etonam EKUE
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