Après la formation d’une cinquantaine de réfugiés membres des comités de lutte contre les violences basées sur le genre (comités SGBV) les 14 et 15 mai derniers, les principaux comités formés s’installent au sein des communautés de réfugiés.
Après celui du camp des réfugiés ivoiriens d’Avépozo mardi, ce fut le tour du comité SGBV des réfugiés urbains constitué de 10 membres. Ce comité a été présenté ce mercredi lors d’une cérémonie tenue au Centre Communautaire de Tokoin, a constaté une journaliste de Savoir News.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et ses différents partenaires dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Association Togolaise pour le Bien Etre Familiale (ATBEF) ont été représentés à cette cérémonie.
A travers des sketches, les réfugiés ont rappelé à chacun la place importante qu’occupe de nos jours, les femmes au sein de nos sociétés et les conséquences liées aux violences basées sur le genre.
Les comités SGBV ont pour rôle notamment de lutter contre les violences faites aux femmes en milieu réfugiés.
« La violence détruit la société dans laquelle nous sommes. Nous devons cultiver en nous la paix et l’amour parce que nous voulons dans le futur, une société qui reflète de l’harmonie et de l’amour, une société de justice. Si nous volons vivre longtemps, bannissons la violence de nos vies que ce soit envers les femmes, les hommes ou les enfants parce la violence nous retarde et nous tue », a affirmé Mme Yvette Kpevo Chargé de programmes communautaires à l’UNFPA.
Notons que l’ensemble des activités des comités de SGBV font partie d’un plan stratégique quinquennal qui a retenu trois axes prioritaires liés à la lutte contre les violences basées sur le genre dans les opérations du HCR Togo.
Il s’agit de la lutte contre la pratique de sexe de survie comme mécanisme d’adaptation dans les situations de déplacement, l’implication des hommes et des jeunes garçons, la protection des enfants relevant de la compétence du HCR contre les SGBV.
Il est également prévu dans les mois à venir, la formation des enseignants et des acteurs de la société civile afin de les impliquer dans cette noble tâche qu’est la lutte contre les violences liées au genre.
En 2010, une étude réalisée par le Ministère en charge de la promotion de la femme a révélé que diverses formes de violences existent au Togo : la violence psycho morale (91%), la violence économique (34%), la violence physique (41%), la violence sexuelle (33%) et la violence institutionnalisée 20% .
Environ 22% de ces violences sont dans l’ensemble des violences physiques en dehors de la famille. FIN
En Photo: Des membres de ce comité lors de la conférence de presse
Chrystelle MENSAH
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