Les discussions entre le pouvoir et l’opposition (parlementaire) sous la facilitation de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles ont démarré en trombe lundi après-midi, après une courte suspension dans la matinée pour des questions de « procédures », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Les délégations de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) et de l’Alliance (ADDI, opposition), comprenant respectivement Me Zeus Ajavon du Collectif Sauvons le Togo (CST) et le professeur Komi Wolou du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), ont été fortement contestées par le parti au pouvoir.
Selon les délégués de ce parti, le CST et le PSR ne siègent pas au Parlement. Finalement, ces deux délégués contestés ne sont plus revenus dans la salle, après une courte suspension.
A la reprise, les choses sont allées très vite. Au total trois points (sur les douze inscrits au menu du dialogue) ont été examinés « dans un climat assez serein », a souligné Mgr Barrigah devant des micros et caméras des journalistes présents.
« Le dialogue a débuté ce matin comme c’était convenu. Le démarrage a été un peu difficile (…) Nous avons examiné les points qui étaient prévus à l’ordre du jour et les discussions se sont déroulées dans un climat assez serein », a-t-il souligné.
« Cet après-midi, nous avons examiné les questions touchant le régime politique, les prérogatives du premier ministre et les conditions d’éligibilité du président de la république. Evidemment sur tous ces points, il y a eu des positions qui ont une certaine convergence puis il y a des points de désaccord. Tout cela a été enregistré et nous poursuivrons demain », a précisé le Prélat.
Selon lui, les parties prenantes ont pris l’engagement d’aborder au moins trois points pour pouvoir avancer suffisamment dans le chronogramme qui a été fixé au début des travaux.
« Demain en principe, sauf si l’une des parties prenantes estime qu’on doit revenir sur l’un des points abordés, on poursuivra avec les autres points retenus », a ajouté Mgr Barrigah.
Précisons que les +protagonistes+ ont porté leur choix sur Mgr Barrigah jeudi dernier, après trois jours d’intenses discussions. La présence d’un facilitateur pour présider le dialogue, est une exigence de l’opposition notamment du Collectif Sauvons le Togo (CST).
Les chefs de mission du +groupe des 5+ (Nations Unies, Union européenne, Allemagne, France, Etats-Unis) se sont « félicités » ce lundi à Lomé, de la reprise des discussions entre le pouvoir et l’opposition.
« Suite à des échanges internes au groupe, les chefs de mission du Groupe des 5 se félicitent de la reprise dialogue politique et de l´accord des parties sur le recours à la facilitation de Mgr Barrigah », indique un communiqué dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Ces chefs de mission « encouragent le pouvoir et l’opposition à tout faire pour aboutir à un consensus sur les réformes nécessaires à l´apaisement et la consolidation de la démocratie au Togo ».
Rappelons qu’au total 12 points sont inscrits au menu de ces discussions dont le régime politique, la durée et la limitation du mandat présidentiel, les conditions d’éligibilité du président de la république, la réforme de la cour constitutionnelle, et le mode de scrutin pour toutes les élections. Les protagonistes disposent de deux semaines pour vider tous ces points. FIN
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)/Edem Etonam EKUE
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