Une conférence-débat regroupant des acteurs de la société civile et des professionnels de médias s’est tenue dimanche à Lomé dans le cadre de la célébration de la journée de la libération africaine a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Fruit d’un élan panafricaniste et célébrée pour la première fois le 25 mai 1972, la journée de la libération africaine est un appel pour libérer et unifier l’Afrique et les africains en Afrique et dans le monde entier.
Les communications et les échanges ont planché essentiellement sur comment parvenir à l’unité africaine et les menaces que constituent les groupes islamistes – comme Boko Haram, le Mujao- pour la sécurité et la prospérité du continent.
Me Sylvain Mensah Attoh, avocat au Barreau du Togo et membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a aussi présenté une communication sur « les défis de l’Afrique d’aujourd’hui et de demain ».
Pour Dominique Zotoglo, défenseur des droits de l’homme, l’émergence des groupes islamistes radicaux en Afrique subsaharienne n’est pas fortuite.
« Nous faisons le constat, tous les jours, que la mauvaise gouvernance et la corruption sont les principales causes des tensions en Afrique », a déclaré M. Zotoglo.
Pour lui, l’inégale répartition des richesses ainsi que le chômage sont aussi à la base de la poussée islamiste.
« Pendant qu’une minorité baigne dans un océan d’opulence déconcertante », a-t-il poursuivi, «la grande majorité et particulièrement la masse paysanne, les jeunes diplômés qui ont la capacité physique et intellectuelle deviennent inactifs ».
Face au radicalisme et au terrorisme, « l’Afrique devra, à terme, régler le problème de la place des religions venues sur un continent qui a ses croyances et son identité », a souligné Me Mensah Attoh.
« La sécurité est l’antichambre de la prospérité », a soutenu M. Zotoglo qui fustige l’impuissance des forces de sécurité et de défense – rongées par la coruption – dans la lutte contre le terrorisme, frein surtout à l’éducation au Nord du Nigéria et fief de la secte Boko Haram.
Pour le Sociologue Foligan Foly-Ekhe, on peut parvenir à l’unité africaine par les peuples, les Etats ou la diplomatie. Même si l’histoire du monde a montré que des peuples se sont unis au lendemain de guerres ou de conflits. M. Zotoglo a préconisé: la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance, la valorisation de nos propres ressources et forces, la réorganisation de la structure économique, éducative, culturelle et sociale, l’éradication de la corruption, de la concussion et du népotisme.
Les conférenciers ont déploré l’incrédulité de certains africains quant à leur union. Pour eux, cette union doit être d’abord une prise de conscience, suivie ensuite d’un changement de mentalité. FIN
Anani Elom AGBOH
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