Journée Internationale de la sage-femme: Les activités marquées par une mini-conférence ce lundi à Lomé, les conditions de travail des sages-femmes bientôt améliorées au Togo

Le monde entier a célébré lundi, la journée internationale de la sage-femme, placée sous le thème: « Les Sages-femmes changent le monde : une famille à la fois ». Cette célébration s’inscrit dans une logique quinquennale au slogan : « Le monde a plus que jamais besoin de Sage-femme ». Elle vise à rendre un hommage mérité à la sage-femme pour ses valeurs et ses actions à travers des activités aussi riches que diversifiées.

Au Togo, les activités ont été marquées par une mini-conférence, après une cérémonie officielle présidée par le Professeur Gado Agarassi Napo-Koura, secrétaire général du ministère de la santé et (représentant le Premier Ministre), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette conférence a porté sur l’histoire, le rôle, les difficultés, les perspectives et les défis de la sage-femme togolaise.

La présentation a été suivie de débats au cours desquels Gado Agarassi Napo-Koura a été beaucoup sollicité sur les questions relatives au plan de carrière de la sage-femme ainsi qu’aux mesures incitatives devant motiver celles qui rechignent à honorer leurs affectations dans les zones dites éloignées.

« La seule opportunité qui était offerte aux sages-femmes qui voulaient évoluer, c’était peut-être d’aller à l’Ecole Nationale des Assistants Médicaux (ENAM) », a-t-il déploré.

Toutefois, a rassuré Professeur Napo-Koura, des pistes existent aujourd’hui pour « ouvrir la voie à de véritables plans de carrière (…) en ce qui concerne la profession de sage-femme ».

L’entrée à l’Ecole Nationale des Sages-femmes (ENSF) – créée le 13 mai 1964 – se fait aujourd’hui sur la base du baccalauréat. Le diplôme de l’ENSF équivaut aujourd’hui à une licence +LMD+ et des Master et Doctorat en soins obstétricaux sont envisagés.

Les réflexions sont également menées au ministère de la santé pour la mise en place de mesures incitatives, afin d’encourager les sages-femmes à servir partout où besoin sera.

« Des pistes sont ouvertes pour mettre en place des paquets incitatifs qui sont à promouvoir pour les zones dites enclavées, éloignées, déshéritées pour permettre au personnel et aux professionnels de santé qui sont affectés dans ces zones de pouvoir donner la pleine mesure de leur motivation par rapport à leur profession », a-t-il précisé.

Mme Héloïse Adjowa Adandogou-d’Almeida, présidente de l’ASSAFETO, ainsi que le Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Dr Justin Koffi étaient également présents.
Instituée depuis 25 ans par les Nations Unies, la commémoration de cette journée n’est pas fortuite, selon Dr Koffi.

« Elle vise à attirer l’attention de nous tous sur une problématique importante devant contribuer à l’amélioration de la vie de millions de personnes et la pleine jouissance par celles-ci de la plénitude de leur droit notamment en matière de santé de la reproduction », a-t-il indiqué.
Pour Dr Koffi, « donner la vie dans la plupart des pays africains au Sud du Sahara » reste une gageure.

Car « près de 290 mille femmes et environ 3 millions de nourrissons meurent chaque année des causes liées à des complications de grossesse et à l’accouchement » a renchéri la Présidente de l’ASSAFETO.
Des chiffres évitables « si chaque femme recevait des soins dispensés par une sage-femme qualifiée avec des ressources adéquates », a relevé Mme Héloïse Adjowa Adandogou-d’Almeida.

Pour elle, la sage-femme togolaise, malgré sa profession noble et passionnante dans le suivi de la femme enceinte jusqu’à l’accouchement, continue d’avoir mauvaise presse au sein de la population. Cette journée vient donc à point nommé pour corriger cette perception à travers la sensibilisation et l’instruction.

C’est d’ailleurs pourquoi, a rappelé Mme D’Almeida, « pour la première fois, nous avons tenu en prélude à cette journée, organisé samedi dernier, une marche sportive et populaire des sages-femmes avec les femmes enceintes ».

« Ce fut une occasion pour nous, de nous ouvrir les unes aux autres » a-t-elle ajouté.

Notons que plusieurs autres activités sont également prévues le cadre de cette journée internationale de la sage-femme: conférence-débat, formations, opération de salubrité, de sensibilisations, des offres de soins, de planification familiale, de consultations prénatales et de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus sont prévues jusqu’au 11 mai. FIN

Anani Elom Kokouvi AGBOH

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