Démarré mardi à Lomé, le séminaire de lancement du processus d’élaboration de la « Vision Togo 2030 », initiative du ministère auprès de la présidence de la république chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques avec l’appui financier et technique de la Banque Mondiale, s’est achevé mercredi après-midi, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Ouvert par le Premier ministre togolais, M. Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, ce séminaire atelier qui a pour objectif de lancer officiellement le processus d’élaboration de la « Vision Togo 2030 » s’est aussi attelé à initier la création du cadre conceptuel, méthodologique et analytique le plus participatif possible qui permettrait d’établir la feuille de route de ce processus.
La rencontre aura rassemblé une centaine de personnes venant des organisations syndicales, de la société civile et du secteur privé autour d’experts en démarche prospective venus de l’Institut des « futurs africains » (Johannesburg-Afrique du sud) de la Banque Mondiale, de la BAD (Banque Africaine de Développement) et du CADERDT (Centre Autonome d’Etude et de Renforcements des Capacités pour le Développement au Togo).
Durant ces deux jours, les séminaristes ont été entretenus sur des thématiques tels que: l’étude prospective UEMOA vision 2020, les enjeux théoriques et méthodologiques de la prospective, l’approche sectorielle de la prospective au Togo.
Selon Dr. Alioune Sall Directeur de l’institut des « futurs africains » (principal expert invité à ce séminaire), « l’intérêt de la réflexion prospective, c’est précisément de faire converger les points de vues sur l’essentiel et sur le long terme. (…) Le temps du prospectiviste est un temps plus long ».
Il a fait remarquer que « la réflexion prospective peut être un bon instrument de construction d’un consensus durable sur des questions de fond qui engage l’avenir ».
« Il n’y a pas deux pays qui se ressemblent, deux exercices de réflexion prospective qui se ressemblent tout à fait. Il faut trouver à chaque fois, le chemin le plus approprié pour arriver à l’essentiel. L’essentiel, étant d’une part d’explorer les avenirs possibles et d’autre part de trouver les moyens de construire un avenir souhaité plutôt que de subir un avenir qui s’imposerait à nous », a-t-il ajouté.
« Je crois que c’est un défi de taille dans le contexte du Togo, du fait que le Premier ministre et le ministre de la prospective souhaitent que cette exercice de réflexion prospective soit aussi participatif que possible, aussi inclusif que possible de façon à ce que, l’image future, la vision future qui se dégagera de cet exercice soit une vision partagée, portée par tous les togolais quelles que soient les obédiences politiques, confessionnelles dont ils peuvent se réclamer. Il y a un défi de taille dans la mesure où il faut trouver un dispositif institutionnel qui garantisse une certaine solidité sur le plan technique. Il faut donc un cadre méthodologique qui permette de répondre à des questions précises, mais il faut également un dispositif institutionnel qui accepte la diversité et permette aux citoyens de s’exprimer sur le passé, sur le présent et sur leur avenir de façon libre et ouverte ; Car c’est uniquement de ces échanges que sortira la vérité », a indiqué.
« Nous devons donc devenir bien plus attentifs au fait que la réflexion, elle aussi, est urgente. Peut-être est-elle même en passe de devenir la première urgence. Il nous faut retrouver le temps nécessaire pour nous parler, aborder les questions clés, et discerner, au fil des débats, les orientations et les solutions qui conviennent » a pour sa part précisé M.Nubukpo.
« Le gouvernement ne ménagera aucun effort en vue de prendre les dispositions nécessaires pour mettre en pratique les acquis de ce séminaire et les résultats du processus qui s’enclenche », a promis le ministre. FIN
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
Savoir News, La Maison de L’INFO
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