Me Dodji Apévon et Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la Coalition « Arc-en-ciel » (regroupement de partis d’opposition togolais) ont entamé depuis quelques jours, une tournée européenne, afin « d’expliquer la situation politique au Togo » et solliciter le concours des responsables européens pour les prochaines réformes.
« Nous avons été reçus lundi au Quai d’Orsay et nous avons dit aux autorités des affaires étrangères de la France, de faire en sorte que les réformes que nous demandons pour l’apaisement du climat politique au Togo, puissent se faire, afin qu’on aborde l’avenir avec plus de sérénité », a déclaré Me Dodji Apévon (Photo) joint au téléphone par nos confrères de Radio Victoire Fm.
« Nous sommes toujours à la recherche du climat apaisé qui nous permettra d’aller aux élections locales et présidentielles. Nous avons un problème de réformes qui dévient un problème éternel, un boulet que nous traînons au pied », a-t-il indiqué.
Selon lui, le gouvernement a l’obligation de faire ces réformes pour la tenue des élections locales « dans un bref délai ».
« Aujourd’hui qu’il y a accalmie, il faut amener le gouvernement à faire ces réformes plutôt que d’attendre un climat surchauffé. Les autorités des affaires étrangères de la France nous ont bien compris », a précisé Me Apévon, ajoutant qu’elles verront dans quelles mesures « utiliser les canaux pour amener le gouvernement à écouter la voie de l’opposition pour que les réforme se fassent ».
Les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’Accord Politique Global (APG), signé en août 2006, ne sont pas encore opérées. Elles portent notamment sur la limitation du nombre de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la cour constitutionnelle et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Le dialogue entre acteurs politiques en vue de ces réformes n’a pas encore démarré, faute de consensus sur le cadre de discussions.
Pour le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) ».
Pas question, le Parlement « n’est pas un lieu de dialogue », ont rétorqué ces derniers jours, certains leaders de l’opposition, car les partis politiques de l’opposition représentés au Parlement sont minoritaires: 62 députés de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) siègent au Parlement sur 91 sièges, après les élections législatives de juillet dernier.
Les deux grands regroupements, le Collectif « sauvons le Togo » (CST) et la Coalition « Arc-en-ciel », ont respectivement 19 et 6 sièges.
« Qu’on le veuille ou pas, qu’on gesticule ou pas: les réformes constitutionnelles et institutionnelles se feront en dernière analyse au Parlement. On ne peut pas éviter le Parlement », a pour sa part affirmé vendredi dernier Francis Ekon, président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP, opposition). FIN
Junior AUREL
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