Les femmes du camp des réfugiés d’Avépozo (environ 15 km à l’est de Lomé) ont été sensibilisées jeudi sur des notions de la santé de la mère et de l’enfant et de l’autonomie financière, initiative du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) /Togo et de l’Association Togolaise pour le Bien-être Familial (ATBEF), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration le 8 mars, de la journée internationale de la femme.
Le camp des réfugiés d’Avépozo abrite les réfugiés ivoiriens. Jeudi, les responsables ont sensibilisé durant des heures, les femmes du camp d’Avépozo sur la santé de la reproduction. La séance s’est déroulée dans une ambiance bon enfant, les femmes de ce camp ayant profité de l’occasion pour exposer toutes leurs préoccupations liées à la santé de la reproduction. La notion d’autonomie financière a été également développée de long en large.
Cette année, la journée internationale de la femme est axée sur le thème: « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ». Au Togo, le thème retenu est : « L’autonomisation économique de la femme : c’est le progrès pour toute et pour tous ».
« L’autonomie de la femme est très importante, parce que quand on est femme et qu’on est réfugiée, il y a un double fardeau. Nous essayons avec l’appui du HCR, de créer des activités génératrices de revenus pour que ces femmes puissent elles-mêmes se suffire et se prendre en charge », a déclaré Dr Solange Toussa-Tossah, Directrice Exécutive de l’ATBEF.
L’ATBEF mène depuis environ 39 ans, plusieurs actions en faveur de la santé de la reproduction sur l’ensemble du pays. Elle est soutenue par le Système des Nations Unies.
Pour Mme Emilienne Gogoua, réfugiée ivoirienne, la situation de la femme dans un camp de réfugiés est terrible.
« Mon beau frère a été brûlé vif devant moi. C’est terrible. Les enfants qui sont habitués à une autre vie, aujourd’hui sont parfois obligés d’aller à l’école sans le petit déjeuner. C’est difficile. La vie au quotidien est difficile : pas de moyen, tout devient compliqué. Chaque fois, vous devez tendre la main pour trouver quelque chose à manger », a-t-elle raconté.
« En tant que femme, on manque du nécessaire. Nous allons parfois travailler chez nos sœurs togolaises, elles sont très courageuses. Ici, le commerce se fait sur la tête. Chez nous, le commerce se fait devant la porte ou au marché. Ici, il faut marcher, ce que nous autres, nous ne pouvons pas faire. Mais, nous sommes obligés de le faire. Parfois, nos petites sœurs se prostituent, car la vie est difficile », a-t-elle ajouté.
Rappelons qu’environ 5.000 réfugiés ivoiriens vivent encore sur le sol togolais dont une bonne partie dans le camp d’Avépozo. FIN
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