Jean Pierre Fabre, le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) a été bel et bien reçu mercredi après-midi à la nouvelle présidence de la République par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
M.Fabre était accompagné de Me Zeus Ajavon, Me Abi Tchessa et Aimé Gogué.
Démarrées aux environs de 14H40 GMT, les discussions ont pris fin vers 15H15. Aucun journaliste n’a assisté aux débats. Après environ 45 secondes de prises de photos et d’images, les photographes et cameramen se sont repliés.
Voici l’intégralité de l’interview accordée par M.Fabre aux journalistes, à la sortie des discussions.
Question : Que peut-on retenir de votre entretien avec le chef de l’Etat ?
Jean Pierre Fabre<
/strong> : Nous avons été reçus par le chef de l’Etat à ma demande. Nous avons souhaité lui expliquer les raisons pour lesquelles l’Assemblée nationale – à notre sens – ne peut être le cadre approprié pour des discussions politiques préconisées par l’Accord politique global (APG) en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles nécessaires à l’organisation d’élection équitable, transparente et démocratique dans notre pays.A l’issue des échanges, nous lui avons remis un mémorandum qui récapitule nos positions et le chef de l’Etat nous a demandés de poursuivre les discussions avec le Premier ministre. Le Premier ministre nous a déjà invités à des discussions le jeudi 13 mars.
Q : Avez-vous eu une oreille attentive ?
R : Les sujets que nous sommes venus discuter avec le chef de l’Etat sont des sujets sérieux. Donc les discussions se sont déroulées dans une ambiance sérieuse.
Q : Quel est le point essentiel dans votre mémorandum ?
R : Nous avons expliqué dans le mémorandum, les raisons pour lesquelles l’Assemblée nationale ne peut être le cadre des discussions.
Q : Et quelles sont ces raisons ?
R : L’Assemblée nationale est le lieu de la loi de la majorité. Or, l’APG préconise le consensus.
Q : Avez-vous eu l’occasion de dire au président de la république de ne pas se présenter à la présidentielle de 2015 ?
R : Non. Ce n’est pas le sujet aujourd’hui. Quand le moment viendra, on le dira. Je voudrais ajouter que nous avons saisi l’occasion pour exprimer certaines préoccupations au chef de l’Etat, notamment les jeunes qui sont retenus à la gendarmerie dans l’affaire des incendies des marchés.
Q : Et qu’est-ce qu’il a dit ?
R : Qu’il verra.
Photo : Faure Gnassingbé (à gauche) et Jean Pierre Fabre ce 05 mars 2014 au Palais présidentiel . (Photo prise par Louis Vincent)
De retour de la Présidence, Junior AUREL
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