L’enceinte de l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) a servi de cadre lundi à un salon de vernissage de l’exposition des photos géantes sur les divinités noires du Togo, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
L’évènement est organisé par l’Université de Kara en collaboration avec l’Association pour la sauvegarde du patrimoine (ACOFIN).
Cette exposition des photos géantes s’inscrit dans la droite logique des manifestations marquant la célébration du dixième anniversaire de la création de cette Université.
Ainsi le public composé essentiellement d’étudiants et enseignants ont découvert entre autres à partir des explications et en visite guidée de Lucien Ekoué Ayi (membre de l’association ACOFIN), des photos géantes du grand prêtre de la divinité Maman Tchamba (qui est une divinité des esclaves), des danseurs Sola, du grand prêtre du Goro vodou Kpéto nouvé, Osofo Noudédjito, des filles vierges Adjifo d’Agbandougni etc…
Ce vernissage va durer deux semaines et donnera l’occasion au monde estudiantin de découvrir la richesse de la culture ancestrale.
Le public a été émerveillé par les photos géantes de la grande prêtresse de la divinité des eaux (mami), de Nii Mantché, grand prêtre de la divinité maman Kolé et de la forêt sacrée de Glidji; de la grande prêtresse Gê Yohoé de la forêt sacrée de Glidji, du grand prêtre de la divinité maman Tsawoé, d’un prêtre de la divinité Ata Sakumo de Glidji, du Grand Guide Tchodjow des Kondonna de la Kozah et des adeptes de la divinité maman Tchamba.
Ces photos prises par les célèbres photographes français Dany Leriche et Jean Michel Finckinger – tous deux enseignants des Beaux Arts à l’Université de Paris Sorbonne – ont vu le jour grâce aux efforts de l’Ambassade de France au Togo et de son service consulaire d’Action culturelle SCAC.
Pour le vice-président de l’Université de Kara, Adama Kpodar, cette exposition vise à faire découvrir à la communauté universitaire, le tréfonds de la tradition togolaise. Il a ajouté que ces photos géantes reflètent la tradition profonde du Togo du sud au nord et elles contribuent à faire connaître aux yeux de tous, les merveilles de l’identité nationale.
Pour Lucien Ekoué Ayi, ces photos représentent le quotidien des adeptes vodou dans les couvents et surtout l’identité de la tradition togolaise dans toutes ses dimensions. Il s’agit dit-il, de montrer au monde estudiantin ce que c’est que le vodou et comment cela se pratique.
Créée en 2005 pour la sauvegarde du patrimoine, « ACOFIN » est une association à but non lucratif .
L’Université de Kara, installée sur un site provisoire de l’ex ENI, au sud-est de la ville de Kara (à 800 m environ de la Nationale N°1), a été créée par décret n° 99-011/PR du 21 janvier 1999.Quatre ans plus tard, le décret n°2003-264/PR du 29 octobre 2003 nomme son Président.
A la suite du Président, le Vice-président, le Secrétaire Général et les Doyens ont été également nommés par décret.
Le moment solennel de son ouverture fut le 23 janvier 2004. Mais les cours y ont effectivement commencé le 21 janvier, soit deux jours auparavant. Jeune institution, l’Université de Kara, à l’instar d’autres Universités, a pour vocation de former les étudiants de toutes nationalités.
Elle compte 4 principales Facultés: la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, la Faculté de Lettres et Sciences Humaines, la Faculté de Droit et des Sciences Politiques, et la Faculté de Sciences et Techniques. FIN
En Photo: Des tableaux des filles vierges Adjifo d’Agbandougni
De Kara, Djanté Yao
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