Des associations de consommateurs et responsables de centrales syndicales des travailleurs sont montés au créneau pour dénoncer une décision « unilatérale » du gouvernement, suite à la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe.
Les prix des produits pétroliers ont subi une nouvelle hausse à la pompe jeudi, après à un communiqué conjoint des ministres du commerce, de l’économie et de l’énergie rendu public mercredi soir.
Ainsi, le prix du mélange deux temps est passé de 665 à 745 F.CFA/litre, le super sans plomb de 595 à 655 F.CFA/litre et le gasoil de 629 à 679 F.CFA/litre. Le prix du pétrole lampant n’a pas changé : 490 F.CFA/litre. Pour le gaz butane : 6.500 F.CFA pour la bombonne de 12, 5 kg et 3.520 F.CFA pour 6 Kg.
« Nous n’avons pas été associés à cette décision, alors qu’il y a des structures appropriées pour ces genres de sujets: nous avons la commission de la vie chère et le conseil du dialogue social. On aurait souhaité qu’il y ait des échanges et que le gouvernement nous donne les informations adéquates, avant cette décision », a déploré Aladjou Agouta, secrétaire général de l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC).
« Nous savons que le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale font la pression sur le gouvernement pour ne pas subventionner le carburant et l’énergie. Mais ce n’est pas de cette manière qu’il fallait procéder. Une telle augmentation aura sûrement de répercutions sur notre mode de vie: le transport, les biens de consommation etc… Nous allons échanger avec les autres partenaires de la société civile, afin de savoir le comportement à adopter », a-t-il souligné.
Pour la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), ces augmentations ne sont pas sans effets sur le panier de la ménagère : « la vie des chômeurs deviendra de plus en plus difficile et le phénomène de vols, risque de prendre de nouvelles tendances ».
Selon cette Association, le gouvernement « ne se soucie aucunement des problèmes de la vie chère au Togo » et « ne veut jamais respecter les droits des consommateurs, qu’est le droit d’être informé ».
La LCT appelle le gouvernement à la « sagesse humaine », et l’invite à « revenir sur cette décision ».
La Confédération Syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) invite de son côté, le gouvernement à ouvrir « dans les plus brefs délais » un « dialogue » avec les associations des consommateurs, les organisations syndicales, confédérations et syndicats de base, afin de parvenir à des « prix raisonnables ».
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée, après cette augmentation des prix des produits pétroliers.
Rappelons que la dernière augmentation remonte à décembre 2012. Et à l’époque, la décision avait également suscité de vives réactions de la part des associations des consommateurs et syndicats des travailleurs. FIN
Junior AUREL
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