Sommet de l’Elysée: Une « occasion de réfléchir ensemble aux moyens d’accélérer la mise en œuvre de mécanismes efficaces de prévention, d’alerte et de réponse rapide aux situations et aux sources d’insécurité » (Faure Gnassingbé)

Le Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité ouvert vendredi, est une « occasion de réfléchir ensemble aux moyens d’accélérer la mise en œuvre de mécanismes efficaces de prévention, d’alerte et de réponse rapide aux situations et aux sources d’insécurité », a affirmé le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé dans une « Tribune » publiée sur le site « Le Cercle des Echos ».

Le président togolais participe activement à ce sommet, initiative du président français François Hollande. Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains prennent part aux débats. Au total 53 pays sont représentés africains sont représentés à ce sommet qui doit s’achever ce samedi.

Trois principaux thèmes sont au menu des débats qui doivent s’achever samedi: « la paix et la sécurité », « le partenariat économique et le développement » et « le changement climatique ».

Les participants ont planché à huis clos vendredi sur le premier thème («la paix et la sécurité»).

Selon Faure Gnassingbé (dans sa Tribune), l’Afrique « est riche de son potentiel humain, de ses cultures, de ses ressources. Les opportunités y sont certes nombreuses. Mais celles-ci ne pourront s’exprimer entièrement que lorsque nous aurons remporté la bataille de la paix et de la sécurité uniformément partagées ».

« Je me réjouis à cet égard de ce que cette vision est autant celle de nos Etats que de l’ensemble de nos partenaires. La paix est, bien entendu, la condition première du développement et doit être notre priorité collective. C’est la raison pour laquelle il me plaît encore de saluer le soutien résolu de la France tel que l’actualité nous l’a fait vivre au Mali. Et je ne saurais trop me féliciter de la convergence de nos vues sur l’urgence en République centrafricaine, ainsi que de la mise en œuvre de l’action internationale dans cette optique, notamment sous l’égide du Conseil de sécurité des Nations Unies », écrit le président togolais.

« Le renforcement de la coopération entre l’Afrique et la France, tout comme l’approfondissement des échanges entre les grands ensembles de l’Union africaine et de l’Union européenne ne sont pas des réminiscences du passé. Ils sont la réponse d’aujourd’hui aux défis actuels qui se posent à nos Etats, constituant des menaces directes à l’économie mondiale et au développement, dans le contexte de globalisation qui caractérise notre époque », poursuit-il.

« Pour autant, nos Etats ne perdent pas de vue la nécessité pour l’Afrique de parvenir à une autonomie de décision et d’action telles que l’Architecture africaine de paix et de sécurité, et plus récemment la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises la conçoivent », a-t-il indiqué.

A en croire le chef de l’Etat, le sommet de l’Elysée «est l’occasion de réfléchir ensemble aux moyens d’accélérer la mise en œuvre de mécanismes efficaces de prévention, d’alerte et de réponse rapide aux situations et aux sources d’insécurité. Cette nécessité est d’autant plus actuelle que de nouvelles menaces à la paix et à la sécurité ne cessent d’émerger, qui requièrent notre plus grande attention».

Il a mis l’accent sur les récentes statistiques du Bureau Maritime International (BMI) sur les actes de piraterie aux larges des côtes africaines.

Selon les chiffres dont l’Agence Savoir News a obtenu copie, 966 marins ont été attaqués en 2012 dans le Golfe de Guinée. Au cours de la même année, 851 marins ont subi les mêmes attaques au large des côtes somaliennes.

« Ces statistiques nous incitent à engager, en cette occasion, un plaidoyer pour un soutien accru à la stratégie maritime intégrée de l’Afrique dont le plan d’action est déployé par l’Union africaine. Elles mettent également en lumière la situation particulière du golfe de Guinée qui s’est trouvé, de fait, au centre des récentes initiatives politiques concertées des communautés économiques des Etats d’Afrique de l’ouest et du centre », a souligné Faure Gnassingbé.

Par ailleurs, fin juillet dernier, la gendarmerie togolaise a mis la main sur neuf pirates, auteurs de l’attaque le 17 juillet d’un tanker au large des côtes togolaises.

« Route maritime privilégiée pour la navigation commerciale de l’Europe et des Etats Unis vers l’Afrique de l’ouest et les pays du sud, son étendue impose une mutualisation de moyens importants pour le déploiement d’une surveillance efficiente », a-t-il suggéré.

Notons qu’un « Centre de coordination maritime » sera bientôt mis en place pour lutter efficacement contre la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée.

Les grandes bases de ce « projet » ont été jetées par le Comité des chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) lors d’un conclave en août dernier à Lomé.

« A la croisée des thématiques du sommet de l’Elysée, la sécurité maritime impose à l’Afrique et à ses partenaires de réfléchir aux moyens de garantir la sécurité des populations, l’acheminement sécurisé des biens, la stabilité des investissements et la continuité des activités économiques et financières. Plusieurs facteurs fondent ma confiance en la réussite de nos objectifs communs : l’engagement de la France, initiatrice et hôte de ce sommet, la mobilisation des Etats africains, l’accompagnement attentif des institutions partenaires à l’instar de l’Union européenne et des Nations Unies », souligne le président togolais.

Rappelons que les deux autres thèmes de ce sommet (+le partenariat économique et le développement+ et +le changement climatique+) sont débattus ce samedi.

Il est prévu à la fin des débats, un « sommet informel » sur la Centrafrique, rencontre qui sera présidée par le président François Hollande.

Jeudi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a donné feu vert aux forces françaises pour intervenir en Centrafrique, afin de rétablir la sécurité dans ce pays, suite aux derniers développements de la situation sur le terrain.

Vendredi, le président français a invité l’Afrique à « maîtriser pleinement son destin et pour y parvenir assurer pleinement par elle même sa sécurité ».

La France est disposée à fournir « des cadres militaires » et à participer « à des actions de formation. Elle peut entraîner chaque année 20.000 soldats », avait-il souligné. FIN

En Photo: Faure Gnassingbé (Photo@Republicoftogo)

De Paris Ambroisine MEMEDE

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