Incendies des marchés : Des femmes de l’ANC dans les rues de Lomé ce vendredi pour exiger la libération des personnes écrouées

Des femmes de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) étaient descendues dans les rues de Lomé ce vendredi pour exiger la libération des personnes détenues dans l’affaire des incendies de marchés, a constaté l’Agence Savoir News.

Parties du marché de Bè, ces femmes – vêtues pour la plupart de noir – ont sillonné certaines rues de Lomé avant de se retrouver sur l’ ancien Stade des Cheminots (Akassimé).

Au milieu du cortège: certains responsables de l’ANC dont son leader Jean Pierre Fabre. Sur certaines pancartes on pouvait lire: « exigeons la libération des détenus politiques », « femmes togolaises, courageuses » ou « exigeons une commission d’enquête internationale ».

La manifestation s’est déroulée dans le calme et sans incident. Elle a été bien encadrée par des forces de l’ordre.

« Nous sommes sorties pour exiger la libération de nos frères, oncles (…) et maris incarcérés dans cette affaire des incendies des marchés. Car les coupables son ailleurs », a déclaré une manifestante interrogée par l’Agence Savoir News.

« Nous sommes sortis soutenir ces femmes, car leur revendication est légitime », a pour sa part souligné M.Fabre.

Ces femmes projettent une nouvelle manifestation samedi, toujours à Lomé.

Le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagé en janvier dernier dans des incendies qualifiés « d’actes criminels » par le gouvernement. Pas de pertes en vie humaine, mais les dégâts sont énormes. Une commission d’enquête a été aussitôt mise en place par le gouvernement.

Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition ont été inculpées. Certains sont écroués, d’autres en liberté et placés sous contrôle judiciaire. Certains partis de l’opposition ou regroupements de partis dont le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) ont toujours rejeté l’enquête menée et exigé une « enquête internationale ».

Le CST a récemment publié son propre rapport dans lequel il accuse certains proches du pouvoir dont des officiers supérieurs des Forces armées togolaises, d’être responsables de ces incendies. Mais ce rapport fait déjà grincer des dents au sein de ce même collectif, certains responsables du CST faisant partie des signataires dont Agbéyomé Kodjo (OBUTS) et Aimé Gogué (ADDI) étant tour à tour montés au créneau pour dénoncer ce document. FIN

En Photo: Des femmes de l’ANC lors de la manifestation

Junior AUREL

Savoir News, La Maison de l’INFO

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