Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) /Togo a lancé ce mardi sur le site du Camp des réfugiés d’Avépozo (environ 15 km à l’est de Lomé), la campagne des « 16 jours d’activisme sur la prévention des violences basées sur le genre », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Les 16 Journées d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes se dérouleront jusqu’à la Journée internationale des droits de l’homme le 10 décembre prochain.
Placée cette année sous le thème « La sécurité à l’école: union des enseignants et des élèves pour éliminer la violence sexuelle et du genre à l’école », cette campagne de sensibilisation est une initiative du HCR en partenariat avec l’Association Togolaise pour le Bien Etre Familial (ATBEF) et le Ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation.
Les termes « violence contre les femmes » et « violence de genre » sont employés à propos de tout l’éventail de violences qui découlent de l’inégalité des sexes, de croyances quant à leurs rôles traditionnels et de la condition de subordination des femmes aux hommes dans la société.
Dans le monde, on estime à 60 millions le nombre de jeunes filles victimes d’agressions sexuelles sur le chemin de l’école. Filles ou garçons subissent ces mêmes violences dans les salles de classe et les cours de récréation entrainant des coûts humains, sociaux et économiques très lourds pour nos sociétés.
Reconnaissant les risques à multiples facettes que les enfants et les adolescents courent en matière de violence sexuelle et du genre dans le domaine éducatif, le HCR et ses partenaires locaux se sont concentrés cette année sur les voies et moyens à mettre à œuvre, afin d’intégrer de nouvelles stratégies pouvant contribuer à la protection contre la violence sexuelle et le genre, la protection des enfants et leur éducation.
La cérémonie d’ouverture des activités a vu la participation de plusieurs personnalités dont le Représentant du HCR au Togo Mbili Michel Ambaoumba et Mme Solange Toussa-Tossah, Directrice Exécutive de l’ATBEF. Les femmes ivoiriennes du camp d’Avépozo ont également fait massivement le déplacement.
Pour le Représentant Résident du HCR le terme « violence sexuelle et le genre » renferme en son sein plusieurs aspects.
« Quand on parle de violence sexuelle et de genre, il y a beaucoup de choses. Il n’y a pas que les violences purement sexuelles, mais aussi d’autres formes de violences comme les violences individuelles au sein d’un couple, les violences collectives (le cas des proxénétismes) et les violences institutionnelles (la polygamie qui est reconnue par certaines religions) », a indiqué Mbili Michel Ambaoumba.
Au total 148 opérations mettant en œuvre des programmes de prévention et de réponse à la violence sexuelle et de genre ont déjà fait leur preuve cette année dans le monde.
La campagne de 16 jours de cette année sera consacrée à la fois à la sensibilisation du public sur les causes de la violence sexuelle et de genre et à l’accélération des programmes participative visant à éradiquer la violence à l’école, à la maison et au sein des communautés, en partenariat avec les garçons et les filles.
« Durant ces 16 jours, il y aura beaucoup d’activités, entre autres : la validation des procédures standards mises en place avec un comité sectoriel avec l’appui de nos différents partenaires. Ce fléau doit être combattu à tous les niveaux. Tout le monde a une part de responsabilité à assumer », a souligné le Représentant Résident du HCR.
Notons que durant la cérémonie, 3 femmes refugiées au camp d’Avépozo ont reçu leur diplôme de fin d’apprentissage en coiffure. La campagne de sensibilisation a débuté ce jour par la projection de films suivi de débats.
Rappelons que l’UNHCR Togo assure la protection de 20 489 réfugiés et 304 demandeurs d’asile. Les activités de cette agence onusienne visent à améliorer la qualité de l’asile, à permettre aux réfugiés de se prendre en charge tout en poursuivant l’assistance en particulier pour les plus vulnérables. Le HCR met aussi un accent à sur la recherche des solutions durables notamment à travers sa politique de rapatriement volontaires des refugiés qui en font la demande. FIN
D’Avépozo, Chrystelle MENSAH
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