Le Ministère de L’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) a organisé ce mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une journée d’information et de sensibilisation à l’endroit des cadres et techniciens agricoles sur l’Intégration du Genre dans la mise en œuvre des Programmes d’Investissements Agricoles (PIA), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La rencontre a été présidée par Konlani Dindiogue, Directeur de cabinet au MAEP (représentant le ministre), en présence de Mme Tebiè Amossou-Kouétété Albertine, Directrice du genre et des droits de la femme au MAEP. Dr Awou Ottèko Apédo, préfet de Kloto était également présent.
Cette rencontre a pour objectif de permettre aux acteurs impliqués à tous les niveaux d’intervention du secteur agricole, de renforcer leurs capacités en matière d’approche méthodologique d’intégration transversale du +Genre+ dans les projets et programmes de développement rural et dans l’opérationnalisation du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA).
Selon Konlani Dindiogue, le Genre n’est pas synonyme de sexe et ne doit pas être confondu au sexe, mais il va au-delà du concept de sexe et de la femme.
« Le genre est lié à la façon dont ont perçu, pensé et agit les hommes et les femmes en fonction de l’organisation de la société et non du sexe. Nous devons contribuer à la promotion de la femme pour qu’elle puisse contribuer efficacement à la relance du secteur agricole togolais et l’atteinte de la sécurité alimentaire recherchée par les autorités. C’est dans ce cadre que le ministère de l’agriculture a organisé cette rencontre pour nous donner des informations utiles et permettre aux directeurs et chefs de service de prendre en compte la dimension +Genre+ dans les projets et programmes de mise en œuvre du PNIASA », a-t-il indiqué.
Pour le directeur de cabinet du MAEP, pour que les objectifs du PNIASA soient atteints, les acteurs impliqués doivent, dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’opérationnalisation des projets et programmes, prendre en compte le concept Genre.
« Les femmes représentent 52% de la population togolaise, même dans le secteur agricole. Il faudrait qu’en élaborant les projets et les programmes, on tienne compte des spécialités féminines et masculines. Il faudrait prendre en compte les besoins spécifiques et stratégiques des femmes et des hommes .Un projet ou programme élaboré sans prendre en compte le +genre+ sera un projet inefficace », a de son côté souligné Mme Tebiè Amossou-Kouétété Albertine.
« Il faudrait surtout une action de sensibilisation sur le terrain à l’endroit des chefs traditionnels et des décideurs, afin qu’ils puissent agir sur leur mentalité, la façon de voir la femme pour qu’ils comprendre que la femme a les mêmes droits que les hommes », a-t-elle ajouté.
Au Togo, l’agriculture occupe 72% de la population active. Dans ce secteur on dénombre 53,46% de femmes. Ces dernières ne gagnent que 10% du revenu monétaire tiré du fruit de leur labeur. FIN
En Photo: Des responsables du ministère de l’agriculture lors de la rencontre
De Kpalimé, Maestro Mensah ASSOGBAGUE
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