Porté à la tête de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) le 22 janvier 2011 à Bamako, le Chef de l’Etat togolais Faure Essozimna Gnassingbé a réussi à donner une nouvelle impulsion à l’Union, en ouvrant de nouveaux chantiers et en mettant en place de nouveaux mécanismes pour accélérer les réformes.
Selon un document de synthèse élaboré par les services de la Commission de l’UEMOA, l’une des innovations marquantes des deux dernières années reste sans doute la mise en place de Comités de haut niveau placés sous la direction de Chefs d’Etat et dont le rôle est de conduire certains grands chantiers.
C’est le cas du nouveau chantier sur la paix et la sécurité au sein de l’Union. Il fait désormais l’objet d’un acte additionnel qui a été adopté par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union lors de la 17e session ordinaire qui s’est tenue le 24 octobre dernier à Dakar (Sénégal).
Face à la recrudescence des attaques armées dans la bande sahélo-saharienne, aggravée par les actes terroristes perpétrés par des intégristes islamistes, l’UEMOA avait décidé cinq mois après l’arrivée du Président Faure Gnassingbé aux commandes de l’Union, de faire de la paix et de la sécurité l’une des grandes priorités du processus d’intégration. La crise post-électorale en Côte d’Ivoire, la crise dans le Nord Mali et en Guinée sont autant d’éléments qui nécessitaient une action vigoureuse.
Deuxième chantier communautaire de grande envergure lancé sous la présidence togolaise de l’Union : la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Le Président Faure Gnassingbé a en effet mis en place en décembre 2011, un Comité de haut niveau dont le rôle est de proposer des pistes pour remédier aux déficits de production alimentaires enregistrés dans plusieurs Etats de l’Union. Le Comité de haut niveau a défini des mesures à court, moyen et long terme, en réponse aux nombreux défis liés à l’insécurité alimentaire au sein de l’UEMOA. Son rapport axé sur les perspectives pour une agriculture durable au sein de l’Union, avait été adopté par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement lors de leur session de juin 2012 à Lomé.
Au cours de son mandat, le Président Faure Gnassingbé a également mis en place un Haut Comité ad’hoc chargé de définir des stratégies pour le financement de l’Union. Ce comité a depuis lors, préconisé des mesures dont l’objectif est de relever le taux de l’épargne et sa canalisation vers l’investissement ainsi que l’accroissement des crédits bancaires et la réduction des taux d’intérêt au sein de l’Union.
Enfin dans le secteur de l’énergie, la vie au sein de l’Union a été marquée ces deux dernières années par le lancement du chantier sur l’initiative régionale pour l’énergie durable. Son but est de résorber le déficit énergétique dont souffrent les pays de l’Union. Avec cet outil institutionnel, la réalisation des projets financés par le Fonds de développement de l’énergie a été accélérée.
Il faut noter par ailleurs que c’est sous la présidence togolaise que l’Union a décidé d’institutionnaliser une revue annuelle des réformes dans les Etats membres, placée sous la conduite des Chefs de gouvernement. Le processus a été engagé afin qu’un acte additionnel vienne matérialiser cette volonté d’agir avec une plus grande efficacité dans le domaine des réformes, dans un contexte ou pour l’heure seuls 45% des réformes sont appliquées.
L’on peut également relever que c’est en juin 2012 qu’un Panel de Haut niveau a été établi sur la vision 2020 de l’UEMOA.
Dernière innovation importante : l’obligation de réserve des Chefs et Membres d’institutions et d’organes communautaires. La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA a adopté en juin 2012, un acte additionnel qui exclut la possibilité pour les responsables des institutions communautaires d’occuper des fonctions politiques et d’exercer des activités de même nature durant leur mandat.
Au total, l’Union a connu un regain de dynamisme qui a permis de relancer la machine de l’intégration au sein de l’Union sous le mandat de Faure Essozimna Gnassingbé. La présence de tous les Chefs d’Etat au sommet de Dakar, la paix retrouvée au Mali, les perspectives électorales en Guinée-Bissau sont autant d’indicateurs que l’UEMOA est devenue plus que jamais, une institution crédible dont le processus d’intégration suscite le plus grand intérêt. FIN
Source: Service de communication de la présidence de la République
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