Annoncée le 10 septembre dernier, la démolition proprement dite du principal bâtiment du grand marché de Lomé ravagé dans des incendies en janvier dernier, a effectivement démarré ce mardi. Après quelques jours de travaux préparatoires, le bâtiment a reçu les premiers coups, en présence des ministres Yark Damehame de la sécurité et Ninsao Gnofam et travaux publics et des transports.
Constantin Amouzou, le directeur général de « CECO BTP » (Consortium des Entreprises de construction en bâtiments et Travaux Publics), société chargée d’exécuter les travaux était aussi présent.
Selon le ministre travaux publics et des transports, le bâtiment sera complètement à terre au bout d’une semaine.
« Il restera à dégager les gravas et ce travail prendra plus de temps. Le matériel est là et l’entreprise chargée des travaux mettra les bouchées doubles pour dégager les gravas. Alors, d’ici la fin du mois d’octobre ou mi-novembre, on devrait pouvoir vider les lieux », a souligné Gnofam.
Pour le ministre de la sécurité, des mesures de sécurité ont été prises pour éviter les dégâts.
« Je demanderais à la population d’être compréhensible. Il ne s’agit pas d’être curieux et chercher à aller au pied du bâtiment. Il serait mieux d’accepter les injonctions des éléments de sécurité », a précisé le Colonel Yark.
« CECO BTP » a finalement opté pour la démolition mécanique du bâtiment au lieu d’une démolition à l’explosive qui comporte beaucoup de risques.
« Quelle que soit la nature de l’explosif utilisé, les dégâts collatéraux seront difficilement mesurables notamment lors du choc. Pour éviter trop de risques, nous avons préféré l’option mécanique », a expliqué Constantin Amouzou.
Le bâtiment à démolir est un immeuble bâti sur une superficie de 20.000 m2. Il a été fragilisé par l’intensité du feu au point qu’il n’est pas réhabilitable. Il fait plutôt objet d’insécurité. Coût de l’opération : 621.914 millions de F.CFA.
Rappelons que le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés en janvier dernier, dans des incendies qualifiés de « criminels » par le gouvernement. Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts sont énormes : près 6 milliards de F.CFA de perte.
Une commission d’enquête a été mise sur pied le gouvernement en vue de faire la lumière sur ce drame.
Au total 35 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été, inculpées. Plusieurs d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire. FIN
Junior AUREL
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