Les responsables de la Coalition « Arc-en-ciel » ont affiché ce mercredi, leur détermination à « se battre » au sein de l’hémicycle pour défendre les intérêts des populations, malgré leur absence au sein du bureau Parlement.
Ces derniers étaient face aux professionnels des médias, rencontre au cours de laquelle ils ont expliqué les différentes tractations menées lors de l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale.
Le Parlement s’est doté d’un bureau depuis lundi à l’issue d’un vote boycotté par les députés de l’opposition. Seuls les 62 parlementaires de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) ont participé au vote. Les autres députés notamment ceux du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et de la Coalition « Arc-en-ciel » ont boudé la séance, le parti au pouvoir ayant refusé de leur céder certains postes. A l’arrivée, le bureau est 100% UNIR. L’Assemblée nationale est désormais dirigée par Dama Dramani, âgé de 69 ans. Il succède à Abass Bonfoh (membre du parti au pouvoir).
Nous sommes élus députés, nous sommes aujourd’hui six députés à l’Assemblée nationale. Les débats vont se poursuivre, la bataille va se poursuivre pour traduire dans les faits, ce que nos populations désirent voir comme débats au sein de l’hémicycle », a déclaré Me Dodji Apévon.
« Nous ne sommes pas dans le bureau et ne c’est pas pour cela que nous allons renoncer à ce pour quoi nous sommes élus », a-t-il souligné.
Les députés de la Coalition « Arc-en-ciel » ont expliqué aux journalistes, les conditions dans lesquelles les tractations de couloirs ont été menées avant l’élection des membres du bureau du Parlement.
« Le parti au pouvoir a eu l’audace de s’accaparer de tous les postes du bureau. C’est une aberration, c’est une situation que nous déplorons. Mais, nous ne sommes pas découragés », a martelé Me Apévon (Photo).
Ce dernier est revenu sur les débats ayant abouti à la constitution des groupes Parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Faute de consensus en plénière le 26 août dernier, les députés étaient passés au vote. Conséquences: il faut au moins neuf députés pour former un groupe parlementaire. La Coalition « Arc-en-ciel » (6 députés), l’Union des Forces de Changement (UFC, 3 députés) et « Sursaut National » (1 député) sont exclus.
« Ce n’est pas juste. Plus il y a de groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, plus le débat pluriel permet le foisonnement des idées », a ajouté Me Apévon.
Les députés de la Coalition ont promis rendre compte régulièrement aux médias des activités menées au sein de l’hémicycle.
Rappelons que le Parlement togolais compte 91 députés, élus le 25 juillet dernier. Le parti au pouvoir seul a raflé 62 sièges. FIN
Edem Etonam EKUE
Savoir News, Le Journalisme est notre métier
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H