Au Togo, le taux de chômage des jeunes se situe entre 6,5% et 8,6% et celui du sous-emploi avoisine 29%. Pour réduire le chômage des jeunes et favoriser l’accès au revenu, le gouvernement s’emploie à formuler un plan stratégique pour l’emploi des jeunes. Baptisé « plan stratégique national pour l’emploi des jeunes » (PSNEJ), le document a été soumis à validation ce mardi à un atelier à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé).
Le PSNEJ prend en charge dans toute sa dimension, la problématique de l’emploi des jeunes, afin d’agir de manière rigoureuse sur les principaux déterminants pour accroître d’ici 2017, et ce manière significative, l’impact des efforts du gouvernement sur la réduction du taux de chômage des jeunes.
Quelque 300 jeunes planchent sur ce document en vue de faire des propositions concrètes. Les travaux ont été ouverts par Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Etaient également présents: le Conseiller spécial du Président de la République Koffi Sodokin et Ntagungira représentant la Banque Africaine de Développement (BAD). Des représentants des partenaires financiers dont ceux du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Bureau International du Travail (BIT) étaient aussi présents.
Selon la ministre du développement à la base, le document soumis à validation est conçu pour répondre à un certain nombre de questions: quelles stratégies développer pour améliorer et amplifier les efforts du gouvernement en faveur des jeunes? Quelles initiatives nouvelles développer à la lumière des changements en cours dans notre pays pour accroître des opportunités de formation et d’emploi pour les jeunes? Quel mécanisme mettre en place pour favoriser l’implication de l’ensemble des acteurs et pour assurer une meilleure coordination des efforts? Comment construire et développer le nécessaire partenariat public/privé en vue de la promotion de l’emploi des jeunes?
Mme Tomégah-Dogbé a exhorté les participants à cet atelier à « analyser » le document tout en ayant en esprit ces questions, afin de faire des propositions visant à améliorer son contenu.
Selon les statistiques, chaque année, environ 31.500 jeunes supplémentaires arrivent sur le marché du travail, provoquant une demande presque quatre fois supérieure à la capacité d’offre, laissant environ 117.000 jeunes inoccupés. Ces jeunes chômeurs proviennent de tous les milieux sociaux et sont tant ruraux qu’urbains et, sous employés ou bien inoccupés. Ils se lancent souvent dans le secteur informel précaire et peu inclusif.
Pour la ministre, cette dynamique démographique est déterminante dans la difficulté d’insertion professionnelle des jeunes togolais. Au-delà de ce constat, l’insuffisance de la croissance économique actuelle combinée à un taux d’auto-emploi peu élevé mène à cette situation. C’est aussi l’inadéquation de la formation au marché de l’emploi qui est soulevée.
« S’il n’y a pas d’opportunités économiques et d’emploi, cela induit un risque non négligeable pour la cohésion sociale », a pour sa part souligné Amadou du Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo (CADERDT).
Rappelons que le plan stratégique national pour l’emploi des jeunes a été élaboré grâce à l’appui de certains partenaires financiers et techniques dont la Banque Africaine de développement (BAD) et le Bureau International du Travail (BIT) Ce document fournit des informations sur les principaux indicateurs en matière d’emploi, sur les déterminants du chômage et du sous-emploi des jeunes au Togo. FIN
De retour à Lomé, Charlotte PELLETAN
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