Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et la Coalition « Arc-en-ciel » ont décidé de ne pas déposer de listes de candidats pour les prochaines élections législatives. Mais ils n’entendent pas boycotter ce scrutin.
Ces deux regroupement ont rendue publique leur position ce mercredi lors d’une conférence de presse, suite à l’appel à candidature lancé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Selon un communiqué de la Commission électorale publié vendredi dernier, le dépôt des dossiers de candidature a commencé depuis le 3 juin et prendra fin le 10 juin.
Selon Agbéyomé Kodjo, président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), le délai fixé par la CENI est « illégal ».
« Le délai est illégal. Il ne revient pas à la CENI de lancer l’appel à candidature pour ces élections. La date des élections n’est pas fixée, le corps électoral n’est pas correctement déterminé, le montant de la caution n’est pas aussi connu », a-t-il déclaré.
« Pour le moment, nous ne déposons pas de dossiers de candidatures . Cela ne veut pas dire que nous boycottons ces élections. Personne ne boycottera ces élections. Nous irons à ces élections, mais avec des règles de jeu claires », a-t-il souligné.
« Tous les amis du Togo recommandent au gouvernement, l’ouverture d’un dialogue structuré. Il faut que nous nous entendions sur les règles du jeu avant d’aller à ce scrutin. On ne peut pas éluder cet appel de la communauté internationale pour des élections apaisées et ouvrir l’appel à candidature. Nous voulons la démocratie, nous voulons la paix, nous ne voulons plus d’élections clivées qui créent des lendemains difficiles », a poursuivi Agbéyomé Kodjo (Photo).
Ce dernier a lancé « un cri au peuple togolais, pour qu’il exerce ses droits en demandant au pouvoir en place d’ouvrir rapidement un dialogue pour que nous puissions nous entendre sur les règles du jeu ».
Le CST et la Coalition « Arc-en-ciel » ont invité leurs militants et sympathisants à une marche vendredi à travers les rues de Lomé. Les manifestations sont interdites depuis quelques jours, suite aux casses enregistrées après une manifestation de ces deux regroupements.
Rappelons que les élections législatives sont théoriquement prévues pour la première semaine du mois de juillet. Aucune date n’a encore fixée pour la tenue de ce scrutin. Prévues pour le mois d’octobre, ces législatives n’ont pu se tenir en raison du retard accusé par la CENI.
Les « poids lourds » de l’opposition ont boycotté cette commission électorale pour exiger un dialogue « franc et sincère » avec le pouvoir avant ce scrutin.
Les dernières législatives remontent à octobre 2007. Au Togo, les députés sont élus pour un mandat de 5 ans. FIN
Junior AUREL
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