La Synergie des travailleurs du Togo (STT), a appelé à une nouvelle grève de 72 heures à compter de mardi, mouvement qui aura à coup sûr d’impacts sur les examens du BAC1. Les épreuves de ces examens démarrent mardi sur l’ensemble du pays. La STT est un groupe de syndicats fortement implantés dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
La semaine dernière, ces deux secteurs ont été paralysés, suite à une grève de 48 heures (jeudi et vendredi), déclenchée par la Synergie. Plusieurs écoles, lycées et collèges publics étaient quasi-déserts, ainsi que le Centre hospitaliser et universitaire (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé où seuls les agents des services d’urgence et de la réanimation étaient à leur poste. La morgue avait fonctionné au ralenti.
Le gouvernement a entamé depuis le 17 avril, des négociations avec les responsables de la STT, mais les travailleurs dénoncent la lenteur dans les discussions. Le véritable point d’achoppement est relatif aux primes forfaitaires (20 et 30.000 F.CFA). Selon des responsables de la Synergie, ces primes doivent être payées à tous les agents. Non, rétorque le gouvernement.
« Ces primes ont été accordées à ceux qui émargent sur le budget de l’Etat », avait souligné vendredi dernier lors d’une conférence de presse, Octave Nicoué Broohm de l’enseignement supérieur.
Selon lui, les organismes et institutions autonomes gèrent leur budget, elles ont des recettes propres : « ils recrutent des agents sur la base des contrats. Et donc, les primes accordées aux fonctionnaires ne les concernent pas directement. Et nous nous sommes séparés lundi en de très bons termes, avec la décision de leur part d’aller rendre compte à leur base. A notre grande surprise, ils se réunissent mardi et lancent une grève pour jeudi et vendredi, alors qu’il n’y avait de blocage sur aucun point des négociations ».
Outre ces primes, la STT exige que lumière soit « rapidement » faite sur le dossier des deux élèves qui ont trouvé la mort en avril dernier à Dapaong (nord).
« Nous demandons que la lumière soit faite sur les circonstances de ces décès et que celui qui a tiré sur Anselme soit présenté aux togolais et jugé », a déclaré Dr Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT. FIN
En Photo: Mme Oloukounlé Lawson-Nadou, coordonnatrice générale de la STT
Edem Etonam EKUE
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