Quelques tentes ont été brûlées dans la nuit de jeudi à vendredi sur le camp des réfugiés ivoiriens à Avépozo, ainsi que le l’infirmerie, a constaté l’Agence Savoir News.
Cet acte intervient au lendemain de la manifestation d’un groupe de réfugiés pour la plupart des femmes, sur le site, exigeant leur rapatriement vers un autre pays. Jeudi, les manifestants se sont opposés aux travaux d’assainissement des douches et toilettes organisés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) sur le site. Ces réfugiés demandent au HCR de leur trouver une « nouvelle terre d’asile ».
Selon certains réfugiés interrogés sur place, il s’agirait d’actes de vandalisme perpétrés par certains réfugiés à l’encontre de leurs concitoyens qui ne les soutiennent pas dans leurs revendications. Plusieurs tentes ont été brûlées, ainsi que l’infirmerie du camp. La moto d’une infirmière a également été calcinée.
« Nous avons discuté avec le HCR en ce qui concerne les subventions. Nous avons demandé au HCR d’augmenter le montant quand les femmes ont commencé leurs manifestations. Nous leur avons dit que des marches et manifestations ont une limite. Il faut discuter. Depuis ce temps, nous sommes devenus des rebelles. Ce matin, des femmes et des jeunes gens ont commencé à brûler nos tentes et nos maisons. Si je n’étais pas vigilant, j’allais mourir dans le feu. J’ai tout perdu », a confié un réfugié.
Le ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehane s’est également rendu sur les lieux vendredi matin pour constater les dégâts.
« Nous suivons de près depuis quelques semaines, les agissements de certains réfugiés ivoiriens sur le site d’Avépozo. Ils incitent leurs camarades à la rébellion, et aujourd’hui ils sont allés trop loin en brûlant les chambres de ceux-là qui s’opposent à leurs manifestations. Connaissant certains meneurs, des forces de l’ordre sont intervenues pour les interpeller. Et c’est après leur interpellation que certains de leurs partisans ont mis le feu à l’infirmerie », a déclaré à la presse le Colonel Yark.
La « crise » entre des réfugiés ivoiriens du camp d’Avépozo et le HCR est née de la suspension le 31 décembre 2012 par le HCR de l’opération de distribution générale de vivres, en raison des « difficultés financières ». Le Haut commissariat leur a proposé une subvention 150.000 F.CFA (par réfugié) en remplacement des vivres, pour leur permettre de mener des Activités génératrices de revenus (AGR) en 2013. Ces derniers ont estimé que le montant est insuffisant. Chaque réfugié exigerait la somme de 1 million de F.CFA.
Rappelons qu’environ 3.000 réfugiés ivoiriens vivent sur le camp d’Avépozo. Ces réfugiés ivoiriens sont arrivés pendant la crise socio-politique qu’a connue leur pays. Le Togo compte environ 23.945 réfugiés de 19 nationalités, installés dans différents camps. FIN
Junior AUREL
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