Débutée le 7 mars dernier à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), après la présentation officiel du rapport, la campagne de dissémination du 2ème rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-Togo) pour l’année 2011, a pris fin le 28 mars dernier.
Les résultats du deuxième rapport du comité de pilotage et du secrétariat technique de l’ITIE sur les paiements effectués par les industries extractives et les recettes perçues par les régies financières de l’Etat au titre de l’année 2011, ont été rendus publics dans un premier temps dans les chefs lieux des régions c’est-à-dire à Atakpamé (8 mars), Tsévié (9 mars), Sokodé (16 mars), Kara (18 mars) et à Dapaong (19 mars).
Et dans une deuxième étape dans les zones minières. Ce qui a amené le comité de pilotage et le secrétariat technique à partager le contenu du rapport de l’année 2011 au cours des ateliers de restitution avec les populations de Pagala-Village (15 mars), Bangéli (27 mars), Lilicopé, (23 mars), Kpémé et Vogan, (21 mars), Anfoin et Davié (22 mars). La boucle a été bouclée le 28 mars Tabligbo.
Cette campagne de dissémination a permis de rendre compte des revenus du secteur extractif au public et de l’informer des apports des sociétés minières au budget de l’Etat. Il s’est agi de donner l’occasion aux citoyens de participer à l’amélioration de la gouvernance du secteur extractif surtout des régies financières de l’Etat, en vue de contribuer à la correction des anomalies constatées dans la gestion des fonds.
Le but est également d’améliorer les conditions de vie des populations à travers l’exploitation des ressources naturelles visant la réduction de la pauvreté.
Au cours des différentes rencontres, les participants ont suivi des communications sur « la présentation de l’ITIE-Togo et les règles de l’ITIE internationale », « les impacts socio-économiques du processus ITIE au Togo » et « le rôle de la société civile dans l’ITIE » etc…
A Blitta, l’atelier a été suivi d’une visite de la délégation de l’institution sur le site d’exploitation minière de marbre de la société Pomar à Pagala-village (environ 260 km au nord de Lomé). Le chef cellule d’administration et renforcement de capacités ITIE-Togo, Michaël Amekudzi a fait savoir que le Togo compte parmi les plus grands producteurs de phosphates en Afrique et possède d’importantes réserves de minerais, de fer et de vastes gisements de marbre et de roches calcaires.
A Kara (environ 420 km au nord de Lomé), la présentation du rapport 2011 de l’ITIE a été faite par le coordonnateur national de cette institution, Didier Kokou Agbémadon au Palais de Congrès de la ville en présence de la population.
Il a fait savoir qu’en ressort, trente-trois entreprises, onze agences gouvernementales, régies financières de l’Etat et six collectivités locales ont participé à l’exercice de réconciliation conduit par les experts du cabinet britannique Moore Stephens. Selon lui, un progrès significatif a été constaté dans l’élaboration du rapport 2011 contrairement à l’année 2010, précisant que tous les formulaires de déclaration, aussi bien des industries que des administrations ont été certifiés.
A Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé), le coordonnateur national s’est réjoui de la mobilisation de la population pour échanger et connaître les domaines du secteur minier en vue d’apporter leurs contributions à l’instauration des bonnes pratiques de la gouvernance.
Il a promis de faire de son mieux pour corriger les manquements qui pénalisent la gouvernance du secteur extractif au Togo et a convié les participants à proposer une méthodologie efficiente pour l’amélioration de la qualité des prochains exercices.
A Kpémé, Bangéli, Lilicopé, Vogan, à Anfoin, Davié et à Tabligbo, le message a été le même. Le gouvernement togolais a adhéré à l’ITIE en 2009 et s’est engagé pour la réussite de ce programme dont la finalité est la transparence et la bonne gouvernance en matière de paiement des taxes et impôts pour contribuer au développement à la base.
« Pour ce faire, l’Etat, la société civile et les représentants des collectivités locales où sont implantés les industries et les patrons de ces industries doivent œuvrer de concert, dans un dialogue tripartite, pour identifier les priorités à réaliser pour vivre en harmonie avec ces communautés, notamment en matière d’adduction d’eau potable, d’électrification, de réfection et construction de pistes et routes », ont indiqué Michaël Amekudzi et Parfait Dzivenou.
Pour mieux faire passer le message, le rapport a été traduit en un sketch par la compagnie « Les Ambassadeurs de vie », basée à Atakpamé. Le sketch a été présenté aux populations de ces différentes localités.
Rappelons que l’ITIE est une norme de référence internationale visant à instaurer la transparence au sein du secteur extractif. C’est une coalition multipartite composée de gouvernements, d’entreprises, d’investisseurs, d’organisations de la société civile et d’autres organisations partenaires.
L’ITIE est soutenue par plus de 40 grandes entreprises extractives mondiales, plus de 80 investisseurs institutionnels et plus de 400 organisations de la société civile. FIN
Emmanuel ATCHA
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