Le monde entier va célébrer le 8 mars prochain, la journée internationale de la femme. Placée sous le thème « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », cette journée sera officiellement lancée lundi au Palais des congrès de Kara (ville située à environ 420 km au nord de Lomé) et l’apothéose le 8 mars au Palais des congrès de Lomé.
La Journée Internationale de la Femmes a été officialisée par les Nations Unies en 1977. Cette journée est l’occasion de faire le point sur la situation des femmes dans le monde, d’aborder la notion d’égalité hommes/femmes et de revenir sur l’histoire des revendications et luttes menées par les femmes.
Les femmes de l’Union des Forces de Changement (UFC) de la Préfecture de l’Avé, n’ont pas attendu le grand jour pour célébrer leur journée. Ce dimanche, elles se sont retrouvées à Kévé et plus précisément au siège du bureau fédéral l’UFC à Atchanpémé (environ 50 km au nord de Lomé) pour une grande réjouissance organisée par le député Nicodème Habia. Ce dernier était également au milieu de ces femmes.
Venues de tous les cantons de la préfecture de l’Avé, ces femmes – pour la plupart des responsables de l’UFC dans les cantons – ont chanté, dansé et mangé dans une ambiance de fête. Le préfet, également président fédéral de l’UFC Kossi Awou était aussi de la fête. Le député Habia s’est également mêlé à la foule pour esquisser quelques pas de danse sous un rythme des fanfares.
C’est la première fois que les femmes de l’UFC de l’Avé célèbrent la journée internationale de la femme. Pas de discours politique, les femmes étaient totalement à l’honneur durant cette fête.
« A travers la célébration de notre journée, je vous invite à vous réveiller, car nous souffrons beaucoup. Nous devons nous battre dans la société, au lieu de laisser tous aux hommes. Nous avons aussi notre place dans la société, pourvu qu’on se mette au travail. Mais cela ne veut pas dire que nous n’allons plus respecter nos maris », a souligné devant ses sœurs, Mme Akoua Rosalie Passah, présidente préfectorale des femmes de l’UFC.
« Pour cela, commençons le travail par l’éducation que nous donnons à nos enfants. Les enfants – filles comme garçons – doivent être éduqués de la même manière. Nous ne devons plus marginalisées nos filles. Ainsi, elles pourront aller à l’école et évoluer comme les garçons », a précisé Mme Passah, également tresseuse et présidente de la Chambre des métiers de l’Avé.
Pour le député Nicodème Habia, il est vraiment grand temps que les femmes retrouvent leur place dans la société: « je me suis lancé dans la bataille et j’irai jusqu’au bout ».
Député élu de l’UFC à Kévé, M.Habia, 41 ans, est le président de la Commission Genre, travail, emploi et bien-être social du Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Sa commission a même validé en août dernier à Banjul (Gambie), le document de la stratégie du concept « Genre » qui porte entre autre sur l’émancipation et l’éducation de la femme, le rapport entre l’homme et la femme, la participation des femmes dans la prise de décision politique.
« Je suis mieux placé aujourd’hui pour parler de la situation des femmes. Nous devons faire du lobbying auprès de l’exécutif pour venir en aide à ces femmes, car elles jouent un grand rôle dans le développement de nos nations », a-t-il souligné.
Durant cette fête, certaines femmes n’ont pas manqué de présenter au député de l’UFC quelques doléances et celle qui a retenu l’attention de l’assistance a été présentée par la représentante des femmes maraîchères de la zone. FIN
En Photo: Nicodème esquissant des pas de danse au lieu des femmes de l’UFC de l’Avé
Junior AUREL
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