Inculpation de Maîtres Ajavon, Afangbédji et Kpandé-Adzaré: Des « aberrations juridiques » selon le Collectif « Sauvons le Togo »

Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a qualifié vendredi d' »aberrations juridiques », l’inculpation de ses responsables Maîtres Zeus Ajavon, Jil-Benoît Afangbédji et Raphaël Kpandé-Adzaré dans l’affaire des incendies qui ont ravagé le marché de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé.

Ces trois avocats ont été inculpés mardi dernier par le doyen des juges d’instruction de « complicité de destruction de biens publics et de groupement de malfaiteurs ». Mais ils ne sont pas placés sous mandat de dépôt.

« Le +CST+ devant toutes ces aberrations juridiques se voit conforter dans sa demande d’une enquête internationale indépendante pour identifier les vrais auteurs de ces incendies. La reprise dans une atmosphère judiciaire plus appropriée de toute la procédure s’impose », souligne le Collectif dans une déclaration rendue publique lors d’une conférence de presse au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).

« Personne ne nous fera taire. Demain, je prendrai encore la parole pour parler de ce dossier à la plage, après la marche. Sauf que je ne rentrerai pas dans le fond du dossier », a souligné Me Ajavon.

« Nous avons mené nos propres investigations et nous continuons de mener toujours les investigations », a-t-il souligné avant d’appeler les populations à « sortir massivement » pour la marche prévue demain (samedi) dans les rues de Lomé.

Le CST exige de nouveau, « la relaxe pure et simple de tous ceux qui sont interpelés dans cette affaire » et se « félicite de la libération d’Agbéyomé Kodjo, détenu pendant 40 jours dans les geôles de la gendarmerie où ses conditions de détentions ne répondent en rien au principe du droit international (…) ».

Au total 28 personnes ont été interpellées dont 19 entendues au fond dans l’enquête de ces incendies, avait indiqué mercredi dernier lors d’une conférence de presse le procureur de la république, Blaise Essolissam Poyodi.

« Les auditions et interrogatoires au fond des inculpés dans les affaires des crimes de destruction volontaire par incendies d’édifices publics et privés, tentatives de destruction volontaire, complicité de destruction volontaire et groupement de malfaiteurs se poursuivent normalement au cabinet du doyen des juges d’instruction à un rythme serein et satisfaisant », avait-t-il précisé.

Rappelons que le gouvernement avait qualifié « d’actes criminels » ces incendies et a mis en place, une commission dirigée par le Procureur de la république. FIN

En Photo: Me Jil Benoît Afangbédji

Junior AUREL

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